Question
Quel a été le mois le plus chaud de l’histoire ?
Réponse
Juillet 2023. Et lequel arrive en deuxième place ? Août 2023. L’été qui s’achève restera marqué dans les annales comme le plus chaud de l’histoire. « L’été boréal (juin-août) 2023 a été de loin le plus chaud jamais enregistré dans le monde, avec une température moyenne de 16,77 °C, soit 0,66 °C au-dessus de la moyenne », a écrit l’agence Copernicus, le programme d’observation de la Terre de l’Union européenne, dans son plus récent bulletin.
Une fuite de méthane détectée de l’espace
Grâce aux satellites de l’entreprise montréalaise GHGSat, une importante fuite de méthane a pu être colmatée au Royaume-Uni après avoir été repérée de l’espace. La brèche a été détectée pour la première fois en mars sur un pipeline défectueux de la région du Gloucestershire. L’entreprise propriétaire a été avertie et des réparations ont rapidement été effectuées. Le méthane est un puissant gaz à effet de serre qui possède un pouvoir de réchauffement planétaire près de 28 fois plus élevé que le CO2. Le volume total de méthane qui s’est échappé du pipeline pendant 11 semaines – la période observée par les satellites – équivaut à la consommation annuelle d’électricité de plus de 7500 foyers britanniques moyens, a indiqué GHGSat dans un communiqué.
Un « bilan de santé » planétaire inquiétant
Comment va la Terre ? Une trentaine de chercheurs de partout dans le monde ont uni leurs expertises afin de dresser un « bilan de santé » scientifique complet de la planète. Leur constat est inquiétant. Les chercheurs ont déterminé que la Terre est désormais « bien en dehors de l’espace de fonctionnement sûr pour l’humanité ». Leur évaluation est fondée sur neuf « limites planétaires ». Climat, qualité de l’eau, déforestation : six sont désormais dépassées, révèle un article publié dans Science Advances. En brisant les limites planétaires, l’humanité s’éloigne de l’environnement favorable qui a permis l’avènement de la civilisation il y a 10 000 ans, préviennent les scientifiques.
Crème solaire : des logos trompeurs ?
Hydrocarbures, pesticides, microplastiques : une vaste étude menée par l’Agence de sécurité sanitaire de France (Anses) vient de documenter l’effet de différentes substances chimiques sur les coraux. Mais c’est l’effet « toxique » de trois substances retrouvées dans les crèmes solaires – l’oxybenzone, l’ocitinoxate et l’octocrylène – qui a retenu l’attention des médias français. « Un certain nombre de produits solaires apposent des mentions ou des pictogrammes mettant en avant leur respect du milieu marin. Ces marquages doivent être soutenus par des études menées sous la responsabilité des fabricants qui les vendent. La présence d’une des substances mentionnées ci-dessus semble incompatible avec la possibilité de bénéficier de telles allégations », prévient l’Anses.
Lisez l’étude réalisée par l’AnsesLibye : les changements climatiques ont rendu le déluge 50 fois plus probable
Le réchauffement planétaire a multiplié par 50 la probabilité que surviennent les pluies torrentielles qui ont dévasté la ville de Derna, en Libye, après la rupture de barrages mal entretenus. Voilà le calcul effectué par les experts du réseau scientifique international World Weather Attribution (WWA). Grâce à des modèles climatiques, ils ont aussi pu déterminer que les précipitations ont pu y être jusqu’à 50 % plus intenses que si le climat avait été 1,2 °C plus froid, soit la température globale moyenne qui prévalait sur Terre avant l’ère préindustrielle. Près de 4000 personnes ont perdu la vie lors de la catastrophe du 10 septembre et plus de 10 000 manquent à l’appel.
Lisez l’étude complète de la WWA (en anglais)