La chef péquiste Pauline Marois a détaillé, vendredi matin, sa stratégie en lien avec l'économie sociale.

Elle a précisé que si son parti devait être reporté au pouvoir le mois prochain, il mettrait «très rapidement» en place un plan d'action en la matière. Il s'articulerait autour de quelques axes majeurs d'intervention soit le développement, l'innovation, les territoires, la gouvernance et la reconnaissance.

Mme Marois a ajouté que les ministères seraient tenus de prendre en considération les entreprises d'économie sociale au moment d'instaurer leurs programmes et mesures. Pour s'assurer que cet engagement serait bel et bien respecté, elle a indiqué qu'il y aurait un responsable du dossier au sein du ministère des Finances et de l'Économie.

La première ministre sortante a indiqué qu'elle prône également le renouvellement pour une période de cinq ans de la contribution du gouvernement à la Fiducie du Chantier de l'économie sociale qui sert, selon elle, «à encourager le développement des entreprises collectives en améliorant leur accès au financement». Elle a précisé que la concrétisation de cette promesse «représenterait 500 000$ par année».

Par ailleurs, avant la présentation de son annonce dans le sud-ouest de Montréal, Pauline Marois a écorché son adversaire libéral, Philippe Couillard. Elle lui a reproché d'avoir remis en question des données relatives à la création d'emploi produites par l'Institut de la statistique du Québec ainsi que la méthode de calcul de cette organisation.

D'après la chef péquiste, M. Couillard a ainsi continué d'utiliser les «mêmes stratégies douteuses» que l'ex-premier ministre, Jean Charest.

Pauline Marois a lancé qu'elle mettait Philippe Couillard au défi de «montrer un seul budget du Québec - que ce budget soit celui du gouvernement libéral ou du gouvernement du Parti québécois - qui n'utilise pas la méthode de calcul de l'Institut de la statistique du Québec».

Elle a déclaré que «c'est désormais très clair: quand M. Couillard parle d'économie, il utilise les chiffres qui font son affaire».