Stephen Harper a refusé vendredi de s'engager à rester député si son Parti conservateur ne forme pas un gouvernement majoritaire au terme des élections.

Le premier ministre sortant a esquivé la question d'une journaliste qui lui demandait s'il restera député si son parti forme un gouvernement minoritaire ou s'il est évincé du pouvoir.

« Je suis un chef de parti, a-t-il simplement répondu. Je mène la campagne pour l'avenir de notre pays et il y a deux choix clairs pour la population d'ici lundi prochain, et c'est l'économie, la direction de l'économie. »

Il a ensuite martelé que le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique augmenteront le fardeau fiscal des Canadiens et plongeront le pays en déficit. 

M. Harper a par ailleurs refusé de s'engager à convoquer rapidement le Parlement si son parti forme un gouvernement minoritaire.

Le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique ont tous deux indiqué qu'ils voteront contre le discours du trône d'un éventuel gouvernement minoritaire. Dans une telle éventualité, M. Harper serait évincé du pouvoir quelques semaines à peine après son élection.

Le premier ministre sortant n'a pas répondu directement lorsqu'un journaliste lui a demandé combien de temps il attendrait pour rappeler la Chambre des communes.

« Je vais me garder de spéculer sur les scénarios postélectoraux, a-t-il dit. D'ici lundi, les Canadiens ont un choix critique devant eux. »

Virée au Québec

Les derniers sondages nationaux semblent indiquer que le Parti libéral formera le gouvernement au terme du scrutin de lundi soir. La lutte semble toutefois beaucoup plus serrée au Québec, où M. Harper faisait campagne pour une deuxième journée consécutive, vendredi.

Le chef conservateur était à Trois-Rivières, Drummondville et Thetford Mines jeudi. Il sera à Laval samedi.

Son passage à Québec était son quatrième dans la Vieille Capitale depuis le déclenchement des élections.

Il a été attendu par plusieurs dizaines de manifestants affiliés à la FTQ, qui ont brièvement bloqué son autobus de campagne.