Stephen Harper aimerait rester plus longtemps que la date de 2011 en Afghanistan, a accusé Stéphane Dion lors du débat des chefs en français qui se tenait au Centre national des arts d'Ottawa.

Stephen Harper aimerait rester plus longtemps que la date de 2011 en Afghanistan, a accusé Stéphane Dion lors du débat des chefs en français qui se tenait au Centre national des arts d'Ottawa.

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En début de campagne, le premier ministre a balayé l'enjeu afghan de la table électorale en affirmant à des journalistes que les troupes canadiennes quitteraient l'Afghanistan en 2011. Cette déclaration dépassait la motion parlementaire adoptée il y a quelques mois, qui ne prévoyait qu'un retrait des troupes de la chaude province de Kandahar la même année.

M. Harper avait notamment dit qu'une date butoir était nécessaire pour inciter le gouvernement afghan à assumer ses propres responsabilités, dont sa sécurité. La Défense canadienne se charge de former des policiers et membres de l'armée dans ce pays où il se trouve depuis six ans.

Mais hier, le chef libéral est venu remettre en question les véritables intentions du premier ministre. «Je ne sais pas si M. Harper a clarifié que l'on partirait en 2011. Il garde toujours l'ambigüité parce qu'il espère rester plus longtemps», a-t-il dit.

«M. Harper nous dit maintenant qu'il va respecter la date butoir de 2011. Pourquoi on le croirait? Il ne respecte même pas ses propres lois. On sait que cet homme peut changer d'avis selon l'enjeu du moment, si ça convient à son affaire.»

Stéphane Dion réagissait à une déclaration plutôt vague de M. Harper, quelques minutes plus tôt. «Le gouvernement libéral précédent a envoyé nos troupes à Kandahar sans un vote. J'ai eu des votes. Et nous sommes arrivés à un consensus où nous allons rester là jusqu'à 2011 et puis, nous allons partir après avoir entraîné les forces afghanes.»

Il y a quelques semaines, le chef conservateur avait déclaré qu'il considérerait le fait de maintenir le même niveau de troupes en Afghanistan après 2011 comme un échec de la mission canadienne. Il n'a cependant pas exclu de laisser des troupes derrière pour aider à la reconstruction.