Un ancien soldat canadien a plaidé non coupable, mercredi, à des accusations de négligence criminelle ayant causé la mort et d'exécution négligente du service militaire, en lien avec la mort par balle d'un collègue réserviste en Afghanistan.

Plus tôt en matinée, le juge militaire avait écarté une accusation d'homicide involontaire dans le même dossier.

Dans sa décision, le lieutenant-colonel Louis-Vincent d'Auteuil a soutenu que le tribunal n'avait pas la compétence pour donner suite à l'accusation d'homicide involontaire portée contre l'ancien caporal Matt Wilcox, de Glace Bay, en Nouvelle-Écosse.

C'est la deuxième fois que Wilcox se présente devant une cour martiale pour le décès de Kevin Megeney, âgé de 25 ans, de Stellarton, en Nouvelle-Écosse. Le réserviste est mort après avoir reçu une balle dans la poitrine, le 6 mars 2007, dans sa tente à l'aérodrome de Kandahar.

La cour martiale a donc tranché en faveur de l'avocat de la défense, David Bright, qui plaidait que l'accusation d'homicide involontaire avait été mise de l'avant par rapport au procès original comme une alternative à l'accusation de négligence criminelle ayant causé la mort.

Wilcox avait été reconnu coupable en juillet 2009 de négligence criminelle ayant causé la mort et d'exécution négligente du service militaire, mais son avocat avait réussi à faire casser en appel le premier jugement, après avoir invoqué la formation du jury militaire. Un deuxième procès en cour martiale avait été ordonné.

Wilcox a déjà admis avoir accidentellement fait feu sur son collègue, causant sa mort.

Lors du premier procès, la poursuite avait mis de l'avant une théorie voulant que Wilcox et Kevin Megeney s'adonnaient à un concours de «celui qui dégaine le plus vite», dans leur tente située à l'aéroport de Kandahar, lorsque le pistolet chargé de l'accusé a fait feu, touchant la victime à la poitrine.

Wilcox a déclaré qu'il s'agissait d'un cas de légitime défense, témoignant qu'il avait fait feu «instinctivement» contre un assaillant inconnu qui pointait une arme vers son dos dans la tente qu'il partageait avec M. Megeney.