(Sydney) Le dernier Boeing 747 exploité par la compagnie aérienne Qantas s’est envolé mercredi de Sydney vers les États-Unis, où il sera définitivement immobilisé dans le désert de Mojave, une mise à la retraite qui intervient quelques jours après celle des « Jumbo jets » de British Airways.

L’appareil de la compagnie nationale devait initialement cesser d’être exploité dans six mois, mais la chute brutale du trafic aérien à la suite de la pandémie de COVID-19 a précipité ses adieux.

Près de quarante-neuf ans après la livraison du premier 747 à la compagnie, « c’est un sentiment doux-amer, en raison de la formidable histoire, et de ce que cet appareil a fait pour changer l’industrie de l’aviation », a commenté avant le décollage Alan Joyce, le PDG de Qantas.

Plusieurs amateurs d’aviation, ainsi que 150 anciens pilotes et membres d’équipage, se sont réunis mercredi à l’aéroport de Sydney pour faire leurs adieux au « Jumbo jet ». L’appareil fera escale à Los Angeles avant de rejoindre le désert de Mojave.

La fin de carrière de la dernière « reine des cieux » de Qantas succède de peu à celle décidée par British Airways vendredi. La compagnie britannique a précipité la fin de ses 31 gros-porteurs, initialement prévue pour 2024.

Pour Qantas comme British Airways, le maintien dans la flotte de ces avions vieillissants et polluants devenait coûteux, alors que la pandémie a durement frappé l’aviation commerciale.

Quelque 12 000 postes vont être prochainement supprimés chez British Airways, soit le double des suppressions d’emplois prévues par Qantas.