(Paris) L’empaquetage de l’Arc de Triomphe par l’artiste Christo, décédé en mai 2020, « est un formidable présent aux Parisiens et aux Français », a déclaré jeudi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.

« L’Arc de Triomphe empaqueté est un formidable présent aux Parisiens, aux Français et au-delà, à tous les amateurs de l’art », a-t-elle dit lors de la conférence de presse de présentation de l’œuvre, déjà visible de l’extérieur, mais qu’on pourra visiter à partir de samedi.

Cette œuvre posthume de Christo et de son épouse Jeanne-Claude sera formellement inaugurée par le chef de l’État Emmanuel Macron à 17 h. L’empaquetage de ce haut lieu des commémorations françaises a nécessité 25 000 m2 de tissu recyclé argent bleuté, maintenu par 3000 mètres de corde rouge.

Pour permettre au public de se rendre plus facilement sur les lieux, la place de l’Étoile, un des points cardinaux de la capitale, sera fermée à la circulation tous les week-ends jusqu’au 3 octobre, date du démantèlement.

« Christo a toujours dit que le plus difficile était d’obtenir les autorisations administratives », a rappelé Vladimir Yavachev, neveu de l’artiste qui supervise le projet.

Pour l’Arc de Triomphe, les autorisations sont arrivées assez vite depuis 2017, date à laquelle le projet a été imaginé.

PHOTO GONZALO FUENTES, REUTERS

Christo caressait ce projet depuis des décennies : « Ce sera comme un objet vivant qui va s’animer dans le vent et refléter la lumière. Les plis vont bouger, la surface du monument devenir sensuelle. Les gens auront envie de toucher l’Arc de Triomphe », disait-il.

Également présente, la maire de Paris et candidate déclarée à la présidentielle, Anne Hidalgo, a reconnu que la précédente expérience de l’artiste avec la ville de Paris — celle du Pont-Neuf en 1985 — avait été un élément décisif dans le choix de procéder à l’empaquetage de l’Arc de Triomphe.

« Lorsqu’il a empaqueté le Pont-Neuf, pour moi, ça a été une façon d’y voir un réveil de Paris », a-t-elle dit, louant un artiste « qui a bouleversé l’art contemporain ».

D’un coût de 14 millions d’euros, le projet est entièrement autofinancé, sans subvention publique, grâce à la vente d’œuvres originales de Christo, dessins préparatoires, souvenirs, maquettes et lithographies…

Christo caressait ce projet depuis des décennies : « Ce sera comme un objet vivant qui va s’animer dans le vent et refléter la lumière. Les plis vont bouger, la surface du monument devenir sensuelle. Les gens auront envie de toucher l’Arc de Triomphe », disait-il.

Le monument et sa terrasse resteront accessibles au public pendant toute la durée du projet. Et la flamme du Soldat Inconnu continuera à brûler.