La Sérénissime a beau être envahie de touristes du monde entier qui lui font la cour en permanence, Venise demeure Venise. Une ville au charme inégalé, riche de son passé, de sa culture et de son bonheur de vivre. Une cité lumineuse qu'on ne voudrait jamais quitter...

Pour admirer Venise des airs

Le Campanile San Marco

Contempler Venise des hauteurs du Campanile San Marco donne une bonne idée de la taille de ce chapelet d'îlots reliés par des ponts. En fin de journée, quand les touristes se font plus rares, on admire, à 98 m de hauteur, les rayons du soleil couchant dorer les toits des édifices en pierre, notamment la basilique et le palais des Doges, mais aussi les îles des alentours. Et bien sûr, on assiste au ballet des gondoles, vaporettos et autres embarcations qui sillonnent la lagune.

Photo Éric Clément, La Presse

Pour flâner... sans la foule

Balade à San Polo

Les quartiers de Venise s'appellent des sestiere. Il y en a six. Cannaregio est le plus grand, San Marco le plus fréquenté, Castello le plus artistique (avec les Giardini et l'Arsenale), Santa Croce, le plus industriel. Dorsoduro et San Polo, sur la rive droite, sont les plus tranquilles, surtout San Polo. En se promenant entre la Scuola Grande di San Rocco et le Palazzo Foscari Contarini, on découvre des petits coins isolés, fréquentés surtout par les gens du quartier. Avec des commerces de proximité peu touristiques, des canaux plus étroits et un calme reposant...

Photo Éric Clément, La Presse

Pour relaxer en musique

De Vivaldi à l'opéra

On ne peut embrasser Venise sans se laisser séduire par les charmes de sa musique et de son violoniste et compositeur le plus célèbre : Antonio Vivaldi. Située au bord de la lagune, à deux pas de la place San Marco, l'église Chiesa della Pietà accueille une dizaine de fois par mois, à 20h30, un concert de l'orchestre I Virtuosi Italiani qui propose, pour 30 $ (si vous arrivez cinq minutes avant), les Quatre saisons de Vivaldi, une sonate et un concerto pour violon et cordes. Un vrai bonheur. Pour les amateurs d'opéra, une visite à la Fenice s'impose aussi au moins une fois dans sa vie. Le somptueux théâtre propose une dizaine de représentations par mois à des prix variant de 150 à 360$.

Pour les billets à la Chiesa della Pietà

Lien pour la Fenice

Pour dévorer des cicchettis

El Sbarlefo

Les cicchettis sont les tapas des Vénitiens. On profite, dans la Sérénissime, des mêmes 5 à 7 qui se prolongent à Grenade ou Marbella, en Espagne. La guide culinaire professionnelle, Monica Cesarato, nous a fait découvrir ces petites bouchées délicieuses arrosées de vins vénitiens (excellent Lugana limne de la maison Tenuta Roveglia) que l'on déguste debout dans les « osterie » de Cannaregio. La meilleure osteria aura été El Sbarlefo (rue Salizada del Pistor) où nous avons raffolé des cicchettis de poissons servis avec un cocktail local, le Spritz Cinico, à la cannelle et au gingembre... Un must !

www.elsbarlefo.it

Photo Éric Clément, La Presse

Pour avoir l'air d'un Vénitien !

Les chaussures italiennes

Quand on aime les chaussures, tomber sur un magasin avec des modèles faits main jamais vus, c'est comme découvrir la magie quand on est enfant. Le magasin de Michel Letizia se trouve dans Dorsoduro, rue Piscina Forner. Ses souliers en cuir et broderie sont fabriqués non loin de Venise, dans le village de Bassano del Grappa. Leur originalité surprend. Il faut oser ! Les talons pour femmes sont particulièrement impressionnants. Comme les prix d'ailleurs : de 155 à 310 euros. On peut commander par internet.

dueitaliani.it

Photo Éric Clément, La Presse

Pour voir de « vrais » objets en verre

L'atelier de Vittorio Costantini

Dans l'île de Murano, les ateliers de verriers d'art ne manquent pas, mais dans Venise même, ils sont plus rares et les faux « verres de Murano » abondent dans les magasins de souvenirs. Rue Calle del Fumo, dans Cannaregio, se trouve l'atelier de Vittorio Costantini, qui crée de minuscules objets représentant des animaux (notamment des insectes) et des fleurs. L'artiste de 73 ans vend dans de grands musées, notamment au Japon, et à des collectionneurs du monde entier. Réputé, son style consiste à mélanger les couleurs. Vittorio a commencé à créer ces petites oeuvres délicates à l'âge de 12 ans... 

vittoriocostantini.com

Photo Éric Clément, La Presse