Nouvelle destination mode pour hommes dans le Mile End, la boutique Mercantile soigne son inventaire et son image. Derrière le comptoir, Scott Meleskie espère faire vivre à ses clients une expérience presque désuète: un contact marchand et humain, porté par des vêtements, accessoires et éléments de déco triés sur le volet.

Des pulls tricotés de Hentsch Man aux vestes faites à la main à San Francisco par Welcome Stranger, en passant par les illustrations de la montréalaise Shauna Eve : tout ce qui se trouve dans la boutique, le propriétaire Scott Meleskie pourrait l'acheter. «Je suis mon premier client, s'amuse-t-il. J'ai besoin de savoir que je pourrais acheter ce que j'ai en magasin.»

Chez Mercantile, les vêtements et accessoires viennent de Montréal, du reste de l'Amérique du Nord ou d'Europe. Tous ont en commun d'avoir été faits avec amour et d'avoir une histoire. Dans la boutique, des petites affiches racontent, en quelques phrases, l'origine de la marque et de son produit. «On veut amener le monde ici, pour qu'ils regardent les objets, comme dans une galerie», explique Meleskie. Les clients y sont sensibles, puisque la moitié d'entre eux passe une trentaine de minutes à flâner dans la boutique, selon le propriétaire. «Tous nos produits ont une histoire, et notre travail à la boutique est de raconter cette histoire, dit le jeune homme. C'est un peu notre philosophie, revenir aux sources, être un magasin qui prend soin des consommateurs et les guide dans ses achats.»

Après 10 années passées en agence de publicité, et avec deux blogues à son actif, (LimitedHype et The Savile) Scott Meleskie, 32 ans, caressait le rêve d'ouvrir son propre magasin. Mais c'est le hasard qui lui a fait presser le pas l'hiver dernier, quand il a trouvé, au détour d'une course, le local qui héberge aujourd'hui son magasin à l'intersection des rues Fairmount et Clark.

Lui qui rêvait de raconter des histoires dans sa boutique ne pouvait guère espérer mieux que de côtoyer deux institutions montréalaises, Fairmount Bagel et Wilensky. «C'est un coin incroyable», dit-il.

Le décor de Mercantile est particulièrement soigné. Tous les meubles y sont faits sur mesure et le bois tient la vedette: le plafond est recouvert de planches de pruche, des palettes font office d'étagères. La touche la plus originale? Des pagayes de canoë en merisier fabriquées et désignées par la toute nouvelle petite entreprise montréalaise Norquay, qui peuvent servir tant pour une virée camping que pour la décoration.

Ouverte depuis l'été 2013, la boutique fait doucement sa marque. Repérée dès ses débuts par la bible des branchés Monocle dans son numéro consacré à la réinvention du commerce de détail, la boutique pourrait devenir un nouvel incontournable pour les jeunes hommes qui soignent leur garde-robe et leur image.

Mais Mercantile ne compte pas s'arrêter là. Scott Meleskie lancera au printemps sa première collection de quatre vêtements maison: chemises et shorts en coton faits à Chicago, et des accessoires de camping en collaboration avec Norquay. Des objets qui, encore, racontent des histoires.

Boutique Clark Street Mercantile, 5200, rue Clark, Montréal, QC H2T 2V2

clarkstreetmercantile.com/fr/

Trois coups de coeur chez Mercantile

La beauté des hommes

La «Beard Oil» de Prospector Co, une maison de cosmétiques américaine et indépendante, est l'un des produits chouchou des clients de Mercantile. «Les hommes prennent de plus en plus soin de leurs peaux et de leur beauté», constate Scott Meleskie.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Des montres au style vintage

Ces montres britanniques de Uniform Wares , allient design minimaliste et mouvement suisse. Un style rétro résolument actuel.

Photo tirée du site clarkstreetmercantile.com

Des lacets qui font la différence

La maison torontoise Stolen Riches, fondée en 1915, prend un coup de jeune et propose des lacets de couleur qui ne passent pas inaperçus (rose, notamment).

Photo tirée du site clarkstreetmercantile.com