« L'homme est un être sociable; la nature l'a fait pour vivre avec ses semblables », disait Aristote. Il faut croire que cette réalité biologique est encore plus vraie lorsqu'on vient au monde aux côtés d'un être humain qui possède exactement le même ADN que nous. De leurs émotions à leurs professions, voici les anecdotes abracadabrantes de 6 duos de jumeaux monozygotes.

Les maux en duo

En 6e année, Joanne et Josée fréquentent la même école, mais ne sont pas dans la même classe. Lors d'une journée hivernale, la première a une sortie scolaire alors que la deuxième passe l'avant-midi en classe. Vers 11 h, Josée ressent une douleur aiguë à l'épaule, qui se traduit par un hurlement soudain. Elle dit à son enseignante qu'elle a l'épaule cassée. Perplexe et incrédule, cette dernière n'y voit qu'un jeu de gamine. Quelques instants plus tard, le directeur cogne à la porte pour annoncer à Josée que sa mère veut lui parler. C'est à ce moment précis qu'elle apprend que sa soeur vient d'entrer à l'hôpital en raison d'une clavicule cassée

Dessinez-moi un mouton

Le design est une passion commune pour Israël et Micaël. Depuis leur tendre enfance, les jumeaux développent simultanément cette passion en rêvant qu'elle fasse un jour partie intégrante de leurs carrières respectives. Pour y arriver, ils décident de s'inscrire, ensemble, au programme de design graphique de l'Université du Québec à Montréal, ce qui mène à la création de leur propre studio. Le nom? Studio Monozygote. En plus de leurs carrières en parallèle, il est à noter qu'ils ont deux soeurs jumelles, Emmanuelle et Marie-Michèle, avec qui ils n'ont que 13 mois de différence.

En attente au bout du fil

À l'âge de 17 ans, Mélanie et Mélissa travaillent dans la même pharmacie. Ce soir-là, Mélanie commence une heure avant sa soeur. Déjà serrée dans le temps, elle emprunte la voiture qu'elle partage avec sa jumelle et qu'elle déteste conduire. Dès son départ, Mélissa, encore à la maison, éprouve une inquiétude inhabituelle qui ne fait que s'intensifier. Elle commence à faire les cent pas dans la cuisine. Quelques secondes plus tard, le téléphone sonne. Mélissa n'a pas besoin d'afficheur pour savoir qui c'est. Au bout du fil, Mélanie lui annonce qu'elle vient de heurter un véhicule qui n'avait pas fait son arrêt. Heureusement, tout le monde s'en sort indemne.

Une lueur dans le placard

Révéler son homosexualité au grand jour est une tâche insécurisante, voire terrorisante pour plusieurs. Et c'est encore plus palpable quand, comme Jason et Riley, on grandit dans une communauté ultraconservatrice de l'Alberta. Inséparables, les jumeaux passent leur adolescence à évoluer dans un monde ponctué de commentaires hétéronormatifs qui alimentent leur peur de se dévoiler. Malgré l'amour et l'appui inconditionnel de leurs proches, c'est à travers le partage de leurs hauts et de leurs bas qu'est né le courage de sortir du placard... à deux.

Devenir père à distance

Il est dimanche, 16 h. Éric est à Gatineau et Marc est en voyage d'affaires à Vancouver. Soudainement, le ventre d'Éric se noue. Il reçoit aussitôt un texto lui annonçant que la conjointe de son frère s'apprête à accoucher, et ce, 4 semaines avant la date prévue. Lorsque les jumeaux réussissent à se parler, ils savent tous les deux l'état dans lequel l'autre se trouve. Le futur papa Marc prend le premier vol disponible vers Montréal et arrive à l'hôpital juste avant l'administration de l'épidurale. Éric, quant à lui, vit une angoisse qu'il n'a jamais sentie auparavant et qui le prive de sommeil jusqu'à 4 h du matin. Le lendemain, il apprend que sa filleule est née à 3 h 50.

Le chum de l'autre

Un des plus grands plaisirs de la gémellité monozygote, c'est de pouvoir changer d'identité le temps d'un coup monté. Audrey et Amélie ont 16 ans et elles sont au restaurant avec leurs amis ainsi que Max, le copain d'Amélie. Juste avant de s'en aller, les soeurs passent par la salle de bain et décident de jouer un tour à Max en échangeant leurs manteaux. Au retour, Audrey s'assoit près de lui, le colle et lui parle comme sa soeur le ferait. Elle réussit même à se faire payer sa facture et à entendre « moi aussi » lorsqu'elle lui dit « je t'aime ». Le pauvre n'y voit que du feu.