« Maman, j’ai un souhait. Je souhaite que tu gagnes », a dit la petite Olivia Wozniacki Lee, 2 ans, à sa maman avant que celle-ci ne parte pour son duel de premier tour au stade IGA, mardi matin.

Quelques heures plus tard, à son retour au jeu après 40 mois d’absence, Caroline Wozniacki a aisément disposé de Kimberly Birrell en deux manches de 6-2 et 6-2.

C’est Birrell qui a résumé le mieux le jeu de la Danoise après l’affrontement : « Elle a joué le genre de tennis pour lequel elle est connue », a laissé entendre l’Australienne de 25 ans.

  • Poings dans les airs, Caroline Wozniacki renouait avec la victoire pour la première fois en 40 mois.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Poings dans les airs, Caroline Wozniacki renouait avec la victoire pour la première fois en 40 mois.

  • Caroline Wozniacki en action

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    Caroline Wozniacki en action

  • Kimberly Birrell, visiblement à court de solutions…

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    Kimberly Birrell, visiblement à court de solutions…

  • Le public montréalais avait préparé une affiche saluant le retour au jeu de la Danoise après un congé de maternité.

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    Le public montréalais avait préparé une affiche saluant le retour au jeu de la Danoise après un congé de maternité.

  • Caroline Wozniacki affichait sa puissance d’antan.

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    Caroline Wozniacki affichait sa puissance d’antan.

  • Caroline Wozniacki au service

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    Caroline Wozniacki au service

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Voilà qui en dit long.

Tout y était : la combativité, la patience, la précision. Si un spectateur présent dans les gradins ignorait encore que Wozniacki n’avait pas joué depuis trois ans, il ne l’aurait certainement pas deviné en la regardant courir d’un bout à l’autre du terrain.

Près d’une heure s’était écoulée depuis sa victoire quand Wozniacki a rencontré les médias, mais elle affichait toujours le même sourire radieux. « C’est comme faire du vélo », a laissé tomber l’ancienne numéro un mondiale.

Wozniacki était « un peu nerveuse » en arrivant sur le court au son de Sweet Caroline avant le match, a-t-elle reconnu. Elle voulait bien faire, évidemment. Même si elle se sait capable de revenir au sommet – « Je ne serais pas ici si je n’y croyais pas », disait-elle dimanche –, la tâche est grande.

Si elle joue comme elle l’a fait mardi, tous les espoirs sont permis.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, pour être honnête. [L’objectif], c’était surtout de ne pas m’en vouloir si je faisais une erreur et de ne pas être trop emballée si je réussissais un bon coup.

Caroline Wozniacki

« Quand tu joues les points importants ou quand tu vois une ouverture, tu deviens super emballée et tu ne frappes pas la balle comme tu l’aurais souhaité. Tu dois recommencer à zéro et il y a plusieurs moments comme ça où je me disais : je ne m’attendais pas à ce que [ce coup-là] vienne de ma raquette à ce moment-là. »

De l’autre côté du terrain, Birrell était elle aussi nerveuse. Pour d’autres raisons, toutefois. Après tout, elle affrontait une joueuse qu’elle regardait autrefois à la télévision. Et puis, en tant que 115raquette mondiale, ce n’est pas tous les jours qu’elle se mesure à une ancienne championne des Internationaux d’Australie sur le court central d’un Masters 1000.

PHOTO ERIC BOLTE, USA TODAY SPORTS

Kimberly Birrell

« Je savais que ce serait un gros défi, a-t-elle évoqué. C’était un grand moment pour elle, et pour moi aussi. J’ai joué de mon mieux, mais je pense que j’ai gagné des apprentissages très précieux. »

Contrôle absolu

Brisée dès le premier jeu, Wozniacki a pris quelques minutes pour retrouver ses repères. Mais une fois que ce fut fait, elle n’a plus regardé derrière.

Vive et déterminée, elle a brisé son adversaire trois fois en première manche. Birrell ne jouait pas mal pour autant, mais elle a trop souvent commis des fautes directes sur des points cruciaux.

Wozniacki n’a pas ralenti la cadence en deuxième manche. En fond de terrain ou au filet, elle était patiente et en contrôle absolu de son jeu. Rien ne l’empêcherait de quitter ce court avec la victoire.

« J’étais heureuse de la façon dont mon corps et ma forme ont tenu le coup aujourd’hui, surtout parce que tout d’un coup, c’est devenu chaud, le soleil est sorti… Je me suis dit : je ne devrais pas être en train de demander un sac de glace à ce point-ci », a relaté la Danoise en riant.

L’athlète de 33 ans a d’ailleurs rapidement retrouvé le plaisir de gagner : on l’a vue serrer son poing gauche après quelques belles séquences, sous les cris d’une foule impressionnée par sa combativité. Un sourire éclatant est apparu sur ses lèvres dès le moment où elle a remporté son ultime point. Elle s’est d’ailleurs permis de lever les deux bras dans les airs.

Tout à gagner

Caroline Wozniacki est à Montréal avec ses deux enfants, Olivia et James, respectivement âgés de 2 ans et de 9 mois. Et ils étaient de toutes ses réponses lors de son point de presse d’après-match.

C’est tellement spécial d’avoir ma famille ici. […] Quel beau début de vie pour eux ! Je pense que c’est un cadeau que je peux leur donner.

Caroline Wozniacki

La bonne nouvelle, c’est qu’Olivia et James auront droit à un autre match. En vertu de sa victoire, Wozniacki affrontera Marketa Vondrousova, gagnante d’un duel contre Mayar Sherif, mardi en après-midi.

« Tu sais quoi ? Je n’ai rien à perdre, a lancé Wozniaki avec le même sourire. Je vais aller sur le court et avoir du plaisir, peu importe ce qui arrive. »