(Sydney) Le tennisman Nick Kyrgios va tenter de faire rejeter une accusation d’agression pesant contre lui en invoquant sa santé mentale, ont rapporté mardi des médias australiens.

L’avocat de Kyrgios a représenté le sportif lors d’une audience devant un tribunal de Canberra, où le joueur australien de 27 ans est accusé de voie de fait simple.

Le finaliste de Wimbledon, dont la présence n’était pas requise lors de cette audience au caractère essentiellement administratif, se trouve actuellement au Japon, où il prend part au tournoi de Tokyo.

Son avocat Michael Kukulies-Smith a demandé un report pour permettre une évaluation de la santé mentale de Nick Kyrgios, selon plusieurs médias dont le diffuseur public ABC et le Sydney Morning Herald.

M. Kukulies-Smith a déclaré que les problèmes de santé mentale de son client étaient connus et qu’il tenterait d’obtenir un non-lieu à une date ultérieure, selon les médias.

« Pas en Australie »

À Tokyo, où il a remporté son premier match face au Taïwanais Tseng (6-3, 6-1), Nick Kyrgios a refusé d’évoquer ce dossier. « Je suis au Japon pour jouer au tennis, je ne suis pas en Australie pour l’instant donc il arrivera ce qui devra arriver », a déclaré le 20e joueur mondial aux médias.

En Australie, la prochaine audience est prévue le 3 février.

En début d’année, Nick Kyrgios avait affirmé avoir longuement souffert de dépression, et avoir eu des « pensées suicidaires », dans un long message sur les réseaux sociaux accompagné d’une photo de lui prise en 2019 lors de l’Open d’Australie.

« C’était moi il y a trois ans. La plupart des gens pensaient que j’allais bien sur le plan mental et que je profitais de la vie […]. C’était l’une des périodes les plus sombres », avait écrit Kyrgios.

« Si vous regardez attentivement, vous pouvez remarquer que je m’automutilais le bras droit. J’avais des pensées suicidaires et j’avais littéralement du mal à sortir du lit sans parler du fait de jouer devant des millions de personnes », avait-il encore expliqué.

L’affaire d’agression qui lui vaut des poursuites judiciaires remonte elle à décembre 2021, mais le détail de l’accusation n’est toujours pas connu.

Lundi, avant de disputer son premier tournoi depuis sa défaite en quart de finale de l’US Open en septembre, Kyrgios avait indiqué s’occuper de cette affaire « depuis des mois », tout en assurant la gérer « au jour le jour ».

« Il n’y a que peu de choses que je peux contrôler et je prends toutes les mesures nécessaires pour y faire face en dehors du court », avait dit l’Australien.