Jamais Gabriel Diallo n’aurait cru vivre une telle saison. Maintenant, il pourra vivre son rêve de représenter le Canada sur la scène internationale grâce à la Coupe Davis.

« Depuis que je suis jeune, mon rêve a toujours été de représenter mon pays, que ce soit en Coupe Davis ou aux Jeux olympiques. C’est quelque chose qui était et qui est toujours très important pour moi », a expliqué le jeune homme de 20 ans.

Cet été, après avoir connu de bons moments dans la NCAA avec l’Université du Kentucky, Diallo a fait sensation à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, même s’il n’a joué que le tableau de qualification. Il est rapidement devenu l’un des favoris de la foule grâce à son jeu spectaculaire et à son sourire contagieux. Quelques semaines plus tard, il est devenu le premier Québécois à remporter le Challenger de Granby.

Ça va vite. Je ne m’attendais pas à ça au début de l’été quand je faisais mes plans avec mes entraîneurs. J’avais des objectifs à atteindre, mais j’ai vraiment dépassé ces objectifs.

Gabriel Diallo

Le gaillard de 6 pi 7 po a dépassé ses standards, mais il demeure quand même prioritaire pour lui de ne pas brûler d’étapes. Il est toujours à l’université et il veut se nourrir de chacune de ses expériences pour éventuellement offrir de bonnes performances chez les professionnels. C’est de cette manière qu’il est parvenu à accumuler les bons résultats au cours des derniers mois.

« Je pense que j’ai tellement mis d’accent à travailler sur mon jeu et essayer de m’améliorer que les résultats sont arrivés tout seuls, sans que j’y pense trop. Je ne me concentrais pas sur le résultat, j’étais vraiment concentré à développer mon jeu pour plus tard, pas nécessairement pour maintenant », a précisé le Québécois.

S’appuyer sur les autres

Diallo côtoie pour la première fois de sa vie des joueurs établis de l’ATP, et certains qui sont parmi les meilleurs du circuit. Depuis son arrivée à Valence, où aura lieu la phase de groupe, « c’est beaucoup d’expérience et d’observation ».

Il aime voir les professionnels à l’action, leurs habitudes et leur préparation, tant sur le terrain qu’à l’extérieur.

C’est une atmosphère que je n’ai jamais vécue auparavant. Je veux juste acquérir le plus d’expérience possible et avoir le plus de plaisir possible avant de retourner à l’école et continuer à travailler.

Gabriel Diallo

Il a la chance de pouvoir être épaulé par Félix Auger-Aliassime, qu’il connaît depuis longtemps, puisque le père de Félix, Sam, a formé le jeune Diallo. Auger-Aliassime a toujours été un modèle à suivre et il profitera de cette semaine pour étudier et s’inspirer du 13e joueur mondial. « Ça me nourrit, ça m’inspire beaucoup. […] Ça me motive à travailler encore plus fort pour atteindre ce niveau un jour. »

D’ailleurs, Diallo est fier de pouvoir être accompagné d’Auger-Aliassime et d’Alexis Galarneau. Trois des quatre membres de la formation canadienne sont des Québécois. Selon lui, ça en dit long sur le talent qui émerge de la province. Le Canada est devenu l’une des meilleures nations sur la planète tennis. Son modèle est calqué partout dans le monde. Donc que trois Québécois se soient taillé une place dans la compétition internationale la plus importante est un fait d’armes dont les gens d’ici peuvent être fiers. « Je trouve que c’est inspirant pour les jeunes qui regardent à la télé et c’est inspirant pour nous en tant que jeunes Québécois qui ont rêvé un jour de faire partie de la Coupe Davis. »

Diallo profitera de cette semaine pour faire le plein de souvenirs et d’apprentissages. Même s’il réalise son rêve, il sait qu’il est seulement au début de sa route. « Le chemin est très long. Très, très, très long. » Il se servira des leçons transmises par sa famille et ses entraîneurs pour réaliser tous ses autres rêves. Il croit y parvenir en restant humble et en travaillant plus fort que les autres. Il pense toutefois que sa plus grande force réside dans les gens qui l’entourent.