Rien n’arrête Iga Świątek. Pas même une finaliste à Roland-Garros.

La Polonaise a remporté les Internationaux de France pour la deuxième fois, samedi. Elle n’a fait qu’une bouchée de l’Américaine Cori Gauff en deux manches de 6-1 et 6-3.

  • Iga Świątek embrassant la coupe Suzanne-Lenglen

    PHOTO YVES HERMAN, REUTERS

    Iga Świątek embrassant la coupe Suzanne-Lenglen

  • Coco Gauff et son trophée de finaliste

    PHOTO MICHEL EULER, ASSOCIATED PRESS

    Coco Gauff et son trophée de finaliste

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« Quand j’ai gagné le tournoi, il y a deux ans, c’était incroyable, s’est rappelé la championne sur le court après le match, le trophée en main. Je ne m’y attendais pas. Mais cette année, j’ai travaillé fort et j’ai fait tout ce que je pouvais pour être ici. C’était difficile, la pression était grande. »

C’est une 35victoire de suite pour Świątek. La joueuse de 21 ans égalise ainsi le record de Venus Williams établi en 2000.

La jeune Américaine devant elle n’a pas manqué de souligner cet exploit après l’affrontement.

« Ce que tu as fait lors des derniers mois a été exceptionnel, a souligné Coco Gauff, s’adressant à sa rivale les yeux tristes, mais le sourire aux lèvres. Tu le mérites totalement. J’espère que l’on pourra s’affronter dans d’autres finales. Et peut-être en remporter une, un de ces jours ! »

Expéditive

Iga Świątek a commencé à exercer une domination totale sur le circuit en février dernier. Et elle ne semble pas près de s’estomper en ce début juin.

La Polonaise a commencé son travail de démolition d’entrée de jeu. Elle a brisé l’Américaine sur son tout premier jeu au service. Gauff a ensuite offert une belle bataille pour tenter d’empêcher Świątek de s’envoler avec une avance de 3-0 dans la première manche, mais elle a malgré tout concédé un deuxième bris.

L’athlète de 18 ans s’est contentée d’un seul jeu dans le premier set, obtenu à l’arraché pour faire 4-1. Son adversaire n’avait pas envie de partager davantage la part du gâteau. Elle a brisé Gauff une troisième fois pour l’emporter 6-1 en 32 minutes.

Mais Cori Gauff n’est pas devenue finaliste à Roland-Garros pour rien. Elle a trouvé une nouvelle énergie en deuxième manche et brisé Świątek à l’entame. Puis elle a consolidé.

PHOTO GONZALO FUENTES, REUTERS

Cori Gauff

Puis, dans le temps qu’il fallait pour prononcer « Iga », la Polonaise a recollé à 2-2. Elle s’est ensuite dirigée vers un bris pour prendre les devants 4-2. Elle plaçait des balles en fond de terrain, hors de portée pour Gauff, avec une précision et un rythme époustouflants. Et, on se l’imagine, épuisants pour l’Américaine.

À partir de ce moment, l’issue du match n’a plus fait de doute. Même Coco Gauff, qui avait sur papier encore tout à jouer, affichait une mine quelque peu déconfite. Parce que même ses plus beaux coups n’étaient pas de taille devant le brio asphyxiant de la numéro un mondiale. Cette dernière a confirmé son triomphe en s’imposant 6-3 en deuxième manche.

PHOTO ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Cori Gauff félicitant Iga Świątek à la fin du match

C’était une troisième victoire en trois matchs pour Świątek devant Gauff. Et les deux joueuses n’avaient que de bons mots l’une pour l’autre, après la rencontre.

« Je viens de dire à Coco de ne pas pleurer, et c’est exactement ce que je fais en ce moment », a lancé la championne avec humour en montant sur la scène.

« Je veux te féliciter, a-t-elle enchaîné. Tu fais un excellent travail. Je le vois tous les mois. Tu progresses tout le temps. À ton âge, c’était ma première année sur le circuit et je n’avais aucune idée de ce que je faisais. Tu vas trouver ta place, je n’en doute pas un instant. »