La semaine de rêve de Rebecca Marino est terminée, mais la Canadienne a fait le plein de confiance à Montréal

Rebecca Marino a connu un parcours plus qu’inattendu au stade IGA. Il aura pris fin au troisième tour, en deux manches de 6-1 et 6-3, contre la favorite du tournoi, Aryna Sabalenka.

Mais, au terme d’une semaine qu’elle a qualifiée de « très excitante », la Canadienne repartira de la métropole avec de bonnes impressions.

« Dans mon cœur, je sens que j’appartiens à ce groupe de joueuses, à ce niveau. J’ai l’impression que les résultats ont en quelque sorte démontré cette confiance en moi que j’avais », a dit Marino, en point de presse, en fin d’après-midi jeudi, après s’être inclinée en double avec Leylah Fernandez… contre Aryna Sabalenka et Elise Mertens.

Plus tôt dans la journée, elle s’était butée seule à la Biélorusse.

En théorie, les deux joueuses n’étaient pas sur la même planète : Marino, 30 ans, est 220e mondiale (38e il y a 10 ans) ; Sabalenka, 23 ans, est 3e. Demi-finaliste à Wimbledon, cette dernière compte deux titres cette année, dix en carrière. Marino n’a aucun titre WTA, mais a décroché le mois dernier son 12e sur le circuit ITF (niveau inférieur).

Sabalenka est une véritable machine au service : 1re de la WTA pour les as, 6e pour la proportion de points gagnés au service.

Et elle a offert à Marino – qui ne l’avait jamais affrontée – une démonstration très hâtive de cette puissance.

Après avoir remporté les huit premiers points du duel, la numéro 3 mondiale s’est sortie d’impasse au troisième jeu en enregistrant notamment deux as alors qu’elle était menée 0-40. Elle en a produit quatre dans cette première manche.

« C’était un gros défi, a reconnu la Canadienne. Elle a commencé en pulvérisant sa première balle. Elle ne m’a pas donné beaucoup de balles à travailler. Très impressionnant. »

Marino a réussi à placer quelques superbes retours de service – étant même applaudie par sa rivale après l’un d’eux –, mais ces bons moments ont été beaucoup trop rares. Elle n’a remporté que 15 des 45 points et a subi une manche de 6-1 en 27 petites minutes, abandonnée par sa première balle de service.

Les deux victoires de Rebecca Marino cette semaine – contre Madison Keys et Paula Badosa – étaient seulement ses troisième et quatrième à vie contre des top 50. Il s’agissait de son premier match en 10 ans contre une top 10.

Sabalenka n’est pas Badosa

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Aryna Sabalenka

Rebecca Marino avait entrepris son match de la même façon contre Paula Badosa au tour précédent. Et, une fois de plus, elle a nettement mieux entamé sa deuxième manche contre Sabalenka.

« Au deuxième set, je me sentais plus aux commandes et je me suis accrochée un certain temps », a raconté Marino.

Après six parties gagnées au service, on était à 3-3. Dans un match rapide, dépourvu de très longs échanges.

Puis, la Biélorusse s’est retrouvée avec une triple balle de bris, qu’elle a concrétisée à la dernière occasion.

À 4-3, deuxième manche, en retard d’un bris contre une telle serveuse, le mandat était très complexe pour la Canadienne.

Et la favorite a fermé les livres sur le service de son adversaire, 6-3.

« J’avais regardé son match [mercredi] contre Badosa et j’avais vu qu’elle jouait très bien et qu’elle était en bonne forme, donc je me suis préparée pour un match difficile. J’étais concentrée du début à la fin et je suis très heureuse de cette victoire », a réagi la gagnante en entretien d’après-match sur le court.

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Rebecca Marino

Rebecca Marino n’a remporté que 20 % des points sur la première balle de service de Sabalenka et n’a converti aucune de ses cinq balles de bris.

« Je suis un peu déçue du match d’aujourd’hui. Mais, globalement, si je regarde le grand portrait de la semaine, je pense qu’il y a beaucoup de positif et je suis vraiment fière de moi », a indiqué la Canadienne.

Après un deuxième tour très serré contre Sloane Stephens, la 3e mondiale a donc bénéficié d’un match moins compliqué avant son quart de finale de ce vendredi contre sa compatriote Victoria Azarenka, 8tête de série et 15joueuse mondiale.

Mais la résidante de Vancouver en a étonné plus d’un cette semaine. On verra dans les prochains mois à quel point ces résultats auront un impact sur le reste de sa saison.

Elle sera des qualifications pour les Internationaux des États-Unis.