(Montréal) Roger Federer et Novak Djokovic au repos, Rafael Nadal est seul aux commandes : l’Espagnol, déjà quatre fois vainqueur au Canada, est la principale tête d’affiche de la Coupe Rogers qui démarre lundi, à trois semaines des Internationaux des États-Unis.

Le tenant du titre de la Coupe Rogers sera l’immense favori du tournoi en l’absence de Federer et Djokovic, forfaits après leur épique finale de Wimbledon remportée par le Serbe.  

Nadal, 33 ans, aura tout de même des cadors sur sa route avant d’espérer soulever le trophée pour la cinquième fois : le Grec Stefanos Tsitsipas, qui sera lundi 5e mondial à 20 ans seulement, l’attend théoriquement au stade des demi-finales pour une reprise de la finale de l’an passé, remportée par le Majorquin en deux sets, 6-2, 7-6 (7/4).

Et un autre adversaire des plus coriaces se tient prêt de l’autre côté du tableau : l’Autrichien Dominic Thiem, 4e mondial, qui avait donné du fil à retordre pendant deux sets au roi de la terre battue en finale du dernier Roland-Garros.

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Dominic Thiem a célébré sa victoire à Kitzbühel au champagne.

Thiem, 25 ans, est en forme : il vient de remporter à domicile le tournoi de Kitzbühel sans perdre un seul set. Mais c’était sur terre battue et en Europe, donc l’adaptation au « dur » et aux fuseaux horaires nord-américains devront s’effectuer rapidement si le vainqueur du Masters 1000 d’Indian Wells en mars souhaite briller au Canada, là où il n’a jamais fait mieux qu’un deuxième tour.

Statistique rare, les cinq premiers Masters 1000 de la saison sont tous revenus à un joueur différent, ce qui donne peut-être quelques idées à l’Allemand Alexander Zverev, 7e mondial lundi et vainqueur du tournoi à Montréal en 2017.  

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Alexander Zverev à l'entraînement, jeudi

À 22 ans, Zverev vit une saison très compliquée avec seulement un titre, dans le modeste tournoi de Genève juste avant Roland-Garros.

Murray poursuit son rétablissement

C’est donc logiquement vers Nadal que les regards sont tournés : l’Espagnol, battu dans un grand combat en demi-finale de Wimbledon par Federer, pourrait retrouver dès son entrée en lice le jeune Australien Alex De Minaur (20 ans), impressionnant vainqueur du tournoi d’Atlanta fin juillet, une épreuve lors de laquelle il n’a pas eu une seule balle de bris à sauver.

Deux autres attractions vont rythmer la semaine au Québec.  

D’abord, les débuts devant son public du natif de Montréal Félix Auger-Aliassime, énorme révélation de la saison. 22e mondial à 18 ans, le Canadien aimerait beaucoup signer une épopée digne de celle de son compatriote Denis Shapovalov en 2017. Le gaucher aux cheveux longs avait, cette année-là, atteint les demi-finales après des victoires sur Nadal et Juan Martin Del Potro. Il avait 18 ans.

Ensuite, la présence attendue d’Andy Murray, ex-numéro un mondial en reconstruction après une opération à la hanche. L’Écossais s’aligne en double aux côtés de l’Espagnol Feliciano Lopez, avec qui il s’est imposé sur le gazon du Queen’s en juin. Murray vise un retour en simple pour l’US Open (26 août-9 septembre), voire même dès le Masters 1000 de Cincinnati qui suivra celui de Montréal.