Le Suisse Roger Federer, N.1 mondial, rencontrera l'Argentin Juan Martin Del Potro (N.6) lundi en finale de l'US Open après sa victoire en demi-finale dimanche contre le Serbe Novak Djokovic (N.4), 7-6 (7/3), 7-5, 7-5, ponctuée en fin de rencontre d'un coup magique.

Del Potro s'était auparavant qualifié pour sa première finale en tournoi du Grand Chelem en sortant sèchement l'Espagnol Rafael Nadal (N.3) 6-2, 6-2, 6-2.

Pour atteindre sa 6e finale consécutive à New York, Federer s'est offert une fin de match en apothéose. A 5-6, 0-30 dans le 3e set sur le service de Djokovic, le Suisse a réussi un coup fabuleux qui a fait dresser les 20 000

spectateurs du court central, effectuant un passing gagnant en frappant la balle, dos tourné, entre ses jambes après un lob de Djokovic.

Le Suisse de 28 ans s'est offert trois balles de match grâce à ce coup d'anthologie, qu'il a qualifié de «plus beau de sa carrière». Sur le service suivant du Serbe, un retour gagnant en coup droit lui a permis de clore la marque dans un stade en folie.

Le quintuple tenant du titre enregistre son 40e succès consécutif à Flushing Meadows (en comptant un forfait).

«Ce genre de coup, on le travaille à l'entraînement mais ça ne marche jamais, a réagi un Federer tout sourire. C'est incroyable. C'était un moment décisif, c'est pour ça que c'est le plus beau coup de ma carrière.»

«J'ai pris beaucoup de plaisir sur le court même si Novak m'a donné du mal, a-t-il ajouté. Ce sera dur contre Juan Martin, il fait un super tournoi et il a très bien joué contre Rafa (Nadal). Il m'avait donné du mal à Roland-Garros (l'Argentin menait 2 sets à 1 en demi-finale, ndlr).»

«Sur ce coup, il n'y a rien à dire, à part bravo, a commenté Djokovic, déjà battu en demi-finale par Federer l'an passé. J'ai un respect immense pour ce que Roger a fait dans l'histoire de notre sport, il est probablement le meilleur joueur de tous les temps. Il joue peut-être le tennis de sa vie.»

Le Suisse a remporté la première manche au tie break après avoir pourtant perdu son service pour être mené 4-2. Il effaçait ce break pour égaliser à 4-4. Dans le jeu décisif, il se montrait maître de ses nerfs et de ses coups face à Un Djokovic fébrile dans les points importants.

«Je sens que je n'étais pas loin de Roger dans les trois sets mais j'ai fait des erreurs et il m'a manqué une peu de chance, même si je n'aime pas utiliser ce mot. J'ai eu ma chance plusieurs fois, je ne l'ai pas saisie.»

Les deux derniers sets ont été semblables dans leur déroulé: Federer a pris le service adverse à 6-5 pour enlever la deuxième manche, puis le match.