Âgé de 23 ans, Michael Salazar dispute sa première saison professionnelle après avoir convaincu l'état-major montréalais lors du camp d'entraînement. Dans l'attente de ses premières minutes de jeu en MLS, l'attaquant accumule de l'expérience en disputant des matchs du FC Montréal, le petit frère de l'Impact.

QUI EST MICHAEL SALAZAR ?

Né à New York, Salazar a déménagé au Belize, le pays de ses parents, à l'âge de 2 ans. Il a fait le chemin inverse, à la fin de l'adolescence, lorsqu'il a compris qu'une carrière dans le ballon rond était à sa portée. En Californie, où réside l'une de ses tantes, il a fini son école secondaire avant de se diriger vers l'Université baptiste de Californie et de transférer à Riverside. « Au Belize, nous vivons dans un pays du tiers monde, donc, c'est difficile, reconnaissait-il au milieu du camp d'entraînement. Déménager du Belize à la Californie, ç'a été une grosse étape. Mais je voulais jouer au soccer et étudier en même temps. C'était l'endroit parfait pour moi. » Durant ces premières années, il a également peaufiné son anglais, qu'il parle couramment, désormais.

COMMENT A-T-IL ÉTÉ ACQUIS PAR L'IMPACT ?

Au-delà de ses prouesses universitaires - nomination sur la première équipe d'étoiles All-Big West en 2015 -, Salazar s'est fait remarquer lors de la dernière Coupe des États-Unis. Avec trois buts, dont un contre le puissant Galaxy de Los Angeles, et quatre passes décisives, il a conduit son équipe, le PSA Elite, jusqu'au quatrième tour de la compétition. C'est à ce moment que l'Impact a fait la connaissance du souriant Bélizéen, diplômé en histoire. Après le camp d'évaluation des espoirs et une dernière entrevue, le club montréalais l'a finalement repêché au 24e rang, le 14 janvier.

COMMENT A-T-IL CONVAINCU L'IMPACT ?

Une sélection au repêchage de la MLS est très loin de représenter la garantie d'un contrat professionnel. Mais il est très vite devenu apparent que Salazar pourrait tirer son épingle du jeu en dépit d'un nombre élevé de jeunes attaquants dans l'effectif de l'Impact. Celui qui compte déjà quatre sélections avec l'équipe nationale du Belize a alors enchaîné les matchs préparatoires avec succès. « On parle de lui après l'entraînement et après les matchs. Il a le couteau entre les dents, il veut être ici, il veut un contrat et il se démarque », résumait l'entraîneur Mauro Biello, le 19 février, à La Presse. La confirmation de son contrat est survenue dans les premières heures du mois de mars.

QUELLES SONT SES AMBITIONS ?

Plus jeune, Salazar éprouvait une tendresse particulière pour Manchester United et le Real Madrid. Mais son regard s'illumine encore davantage quand il parle de Didier Drogba, son illustre coéquipier. « Montréal est l'endroit parfait pour moi et c'est une belle chance de pouvoir compter sur la présence de mon idole, Didier Drogba. » Pour l'instant, Salazar n'a pas disputé la moindre minute de jeu en MLS et il ne s'est assis qu'une seule fois sur le banc des remplaçants. Sauf cascade de blessures parmi les attaquants, le rapide joueur devrait donc jouer un rôle très mineur au cours de la saison 2016.

PHoto Graham Hughes, archives La Presse Canadienne

Newly-acquired Montreal Impact player Michael Salazar looks on during a training session in Montreal, Tuesday, March 1, 2016, ahead of the Impact’s season opener against the Vancouver Whitecaps on March 6. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes

Photo Geoff Burke, archives USA Today Sports

L'Impact de Montréal a choisi Michael Salazar au 24e rang du repêchage de la MLS, le 14 janvier dernier.