(Las Rozas de Madrid) La joueuse Jenni Hermoso a été rappelée mercredi en sélection espagnole, pour la première fois depuis l’affaire du baiser forcé de l’ex-président de la Fédération de football Luis Rubiales, le soir du sacre mondial de la « Roja ».

La joueuse de 33 ans, qui évolue dans le club mexicain de Pachuca, a été retenue par la nouvelle sélectionneuse espagnole Montse Tomé pour jouer face à l’Italie le 27 octobre et à la Suisse le 31 en Ligue des Nations, selon la liste publiée par la Fédération.

Montse Tomé avait décidé le 20 septembre, pour ses deux premiers matchs à la tête de la Roja féminine, déjà en Ligue des Nations, de ne pas convoquer la vedette espagnole, estimant qu’il s’agissait là de « la meilleure façon de la protéger ».

Ce choix avait été critiqué par plusieurs joueuses, dont Jenni Hermoso, qui avait regretté de ne pas être convoquée. « Me protéger de quoi, ou de qui ? », s’était interrogée l’ancienne joueuse du FC Barcelone et du Paris Saint-Germain.

Interrogée mercredi en conférence de presse, Montse Tomé a défendu son choix, assurant avoir pris contact avec Jenni Hermoso dès septembre.

« Nous pensions que c’était la meilleure option », car « l’attention était focalisée » sur l’affaire Rubiales. « Mais maintenant cela s’est calmé et nous espérons que cela va continuer et que nous pourrons parler davantage de football », a-t-elle fait valoir.

« Mon équipe technique et moi-même avons parlé avec elle, j’ai senti qu’elle allait mieux », a poursuivi la sélectionneuse. « Nous avons hâte de la voir, de commencer l’entraînement et de penser à l’Italie et à la Suisse », a-t-elle insisté.

Outre Jenni Hermoso, trois autres championnes du monde font leur retour dans l’équipe espagnole : Esther González, Ivana Andrés et Salma Paralluelo, qui n’avaient pas été sélectionnées en septembre en raison de blessures.

Mapi León et Patri Guijarro, qui avaient refusé de rejoindre la sélection lors de la précédente convocation afin de protester contre la gestion de l’affaire Rubiales par la fédération, n’ont en revanche cette fois-ci pas été sélectionnées.

« Elles nous ont » alors « donné leur avis, ce que je respecte, mais nous n’avons pas eu de nouvelles depuis », a justifié Montse Tomé, disant vouloir désormais « penser au football » et laisser derrière elle la polémique.

Le 20 août, après le sacre mondial de la « Roja » à Sydney, Luis Rubiales avait embrassé par surprise Jennifer Hermoso sur la bouche.

L’ex-homme fort du football espagnol, qui a toujours affirmé que ce baiser était consenti, a fini sous la pression par démissionner et s’est vu interdire par la justice, qui l’a inculpé pour « agression sexuelle », de s’approcher à moins de 200 mètres de la joueuse.

Le scandale du baiser forcé, qui a provoqué l’indignation internationale, a également conduit la fédération espagnole à licencier plusieurs de ses cadres, dont le sélectionneur Jorge Vilda, proche de Luis Rubiales, remplacé par Montse Tomé.

Le groupe des 23 Espagnoles

Gardiennes : Cata Coll (FC Barcelone), Misa Rodríguez (Real Madrid), Enith Salón (Valence CF).

Défenseuses : Laia Aleixandri (Manchester City/ENG), Irene Paredes (FC Barcelone), Ona Batlle (FC Barcelone), María Méndez (Levante), Oihane Hernández (Real Madrid), Olga Carmona (Real Madrid), Ivana Andrés (Real Madrid).

Milieu de terrain : Alexia Putellas (FC Barcelone), Aitana Bonmati (FC Barcelone), Tere Abelleira (Real Madrid), Anna Torrodá (Levante), Maite Oroz (Real Madrid), Jenni Hermoso (Pachuca/MEX).

Attaquantes : Esther González (Gotham/USA), Lucía García (Manchester United/ENG), Amaiur Sarriegi (Real Sociedad), Mariona Caldentey (FC Barcelone), Salma Paralluelo (FC Barcelone), Athenea del Castillo (Real Madrid) et Inma Gabarro (FC Séville).