Autre fin de semaine aux répercussions majeures pour l'Impact. À Philadelphie, samedi soir (19h30), la troupe de Rémi Garde peut soit se rapprocher de son rival du jour, cinquième au classement, soit se retrouver encore davantage à la merci de poursuivants qui connaissent un bon mois de septembre.

Un adversaire en grande forme

Ça va bien à Philadelphie, qui se retrouve dans le peloton de tête des équipes en forme lors des 10 derniers matchs (19 points). 

«Elle a une régularité intéressante avec un collectif bien rodé. Il y a assez peu de mouvement de joueurs et même le système est assez lisible. Ils ont de la vitesse devant avec [Cory] Burke qui s'est révélé cette saison. Ils ne sont pas là par hasard», a résumé Garde. 

Ce n'est pas tout, Fafa Picault a déjà atteint ses statistiques de l'an dernier, tandis que Borek Dockal, 14 passes décisives, a fait une bonne transition en MLS. Le Tchèque a cependant bénéficié d'un programme allégé depuis le dernier match en raison d'une blessure à la cheville. 

«C'est dangereux, parce que tu ne sais pas quel joueur tu dois stopper. Ils ont pu compter sur l'apport de nombreux joueurs sur le terrain», a prolongé Evan Bush.

Pas la cote dans les pronostics

Pour l'instant, l'Impact est encore en avant de DC United et du Revolution de la Nouvelle-Angleterre au chapitre des points par match. Mais parmi les médias américains spécialisés, notamment sur le site de la MLS, l'Impact n'a pas la cote pour conserver son rang. DC United, qui a amorcé une séquence de sept matchs à domicile, est plutôt promis au sixième et dernier rang qualificatif. 

«Tout le monde a des réserves à notre endroit et c'est le cas depuis le début de l'année. C'est, en fait, une bonne position dans laquelle se retrouver, car tu veux leur prouver qu'ils ont tort», a répliqué Bush. 

Pas de quoi non plus faire perdre le sommeil à l'entraîneur-chef montréalais. «Je préfère me concentrer sur les éléments que l'on peut contrôler, c'est-à-dire la manière de jouer ou notre préparation. Je ne peux pas contrôler ce que les gens disent. J'ai effectivement vu qu'il y avait eu une belle unanimité dans les pronostics. Bon, ben, voilà. C'est comme ça.» 

Les sites de pronostics, comme Sportsclubstats ou Fivethirtyeight, qui s'appuient sur des algorithmes, favorisent également DC United.

Une pause peu avantageuse

La pause internationale n'a pas été favorable à l'Impact. Pendant que les Montréalais profitaient d'un petit repos, les concurrents directs, eux, ont quasiment fait le plein de points. DC United a remporté sept points sur neuf, tandis que le Revolution a surpris New York City FC à domicile. La réponse ne tombera que samedi soir, mais cette pause a-t-elle aussi brisé l'élan suscité par la victoire de 3-0 face aux Red Bulls de New York? 

«C'est important de se souvenir de cette victoire, parce qu'on a fait beaucoup de choses intéressantes et parce qu'il y avait beaucoup de comportements très importants pour gagner des matchs. Mais c'est tout aussi important de l'oublier, puisque chaque match a sa réalité», a tempéré Garde.

«Six finales»

La dernière ligne droite est lancée avec ce match à Philadelphie. Par la suite, le programme contient deux duels contre des concurrents directs (DC United et le Revolution), puis contre l'ennemi de toujours (le Toronto FC), ainsi que face à New York City FC et le Crew de Columbus. 

Pour Nacho Piatti, voici «six finales» dans le viseur. Bush parle plutôt de séries avant les séries. En d'autres termes, les faux pas sont interdits même s'il préfère en retirer du positif, surtout si l'équipe valide sa place en séries. 

«Chaque équipe que l'on affronte est une équipe qui est autour de nous au classement. On peut avoir un impact direct sur notre situation avec ces matchs qui nous attendent. C'est un bon sentiment parce que les équipes de tête, comme Atlanta ou les Red Bulls de New York, peuvent devenir complaisantes par moments. Celles qui doivent se battre pour entrer en séries sont celles qui font bien. C'est ce qui nous est arrivé par le passé.»