Accusé de propos sexistes, le directeur général de la Premier League, Richard Scudamore, est au coeur d'une vive polémique en Angleterre où certains estimaient samedi que sa position est devenue «intenable».

Scudamore, 54 ans, est dans l'oeil du cyclone depuis la révélation la semaine dernière par le Sunday Mirror de plusieurs courriers électroniques envoyés à un copain juriste, dans lesquels il parle en termes très crus d'une collègue et glose sur le «caractère irrationnel des femmes».

Père de cinq enfants, Scudamore s'est rapidement excusé, via communiqué, de ces «courriers à caractère privé» mais envoyés depuis sa messagerie professionnelle.

Cela n'a pas suffi à calmer les critiques, tombées drues depuis les plus hautes instances sportives. Cette semaine, la ministre des Sports, Helen Grant, et le président de la Fédération anglaise de football, Greg Dyke, ont qualifié ses courriels de respectivement «complètement inacceptables» et «totalement inappropriés».

Le principal commanditaire de la Premier League, la banque Barclays, a également fait part de son mécontentement.

Samedi, la pression s'est accentuée encore avec les déclarations de Heather Rabbatts, membre du conseil d'administration de la Fédération et femme très influente dans le football anglais, qui voit dans les écrits de Scudamore «la preuve d'une culture sexiste» au sein de la puissante Premier League.

Edward Lord, autre membre du conseil d'administration de la FA, a estimé lui que la position de Scudamore était devenue «intenable» du moment qu'il ne semble pas vraiment regretter ses propos.

L'affaire pourrait désormais rebondir lors d'une réunion lundi de plusieurs présidents de club de la Premier League qui doivent décider s'il convient oui ou non d'engager une procédure disciplinaire à l'encontre de Scudamore.