La Juventus Turin a égalisé dans les dix dernières minutes chez l'AC Milan (1-1) dans le choc au sommet de la 25e journée de championnat d'Italie, où elle a longtemps été bousculée et avait même concédé un second but injustement refusé, samedi à San Siro.

La Juve respire. Elle a préservé son invincibilité et reste à une longueur du Milan, mais avec un match en retard, à disputer le 7 mars à Bologne. Mais elle est longtemps restée éteinte avant qu'Alessandro Matri ne reprenne en pleine course un centre de Simone Pepe (81).

L'AC Milan avait dominé la première heure, et pensait frapper un grand coup dans la course au titre.

Un but d'Antonio Nocerino (14) lui avait donné l'avantage, d'une frappe puissante déviée par Leonardo Bonucci. Le milieu du Milan, en pleine confiance, a pris sa chance des 25 mètres et signé son 8e but de la saison, cette fois sans profiter d'une remise de Zlatan Ibrahimovic, son fournisseur habituel.

Le Milan aurait vite pris le large sans une erreur du trio arbitral. Une tête de Sulley Muntari avait franchi d'un demi-mètre la ligne (25) avant d'être sortie de la cage par Gianluigi Buffon, qui venait de repousser sur le Ghanéen une première tête de Philippe Mexès. Mais Paolo Tagliavento n'a pas validé le but.

Avantage psychologique

Au passage, Buffon a montré qu'il avait toujours de prodigieux réflexes. Mais la polémique ne manquera pas d'éclater après cette erreur d'arbitrage. Elle aurait même pu s'aggraver: Pirlo a failli égaliser sur la contre-attaque, frôlant le poteau.

La Juve garde l'avantage psychologique, après les deux défaites infligées aux Rossoneri cette saison, demi-finale aller de la Coupe d'Italie incluse.

Dans le jeu, les Milanais se sont montrés plus séduisants, comme depuis leur succès à l'Udinese (2-1) et le carton infligé à Arsenal (4-0) dix jours plus tôt en 8e de finale de Ligue des champions.

L'absence d'«Ibra», suspendu, n'a pas pesé, Robinho a été très bon et l'a fait oublier. Pato, un peu hors-sujet, a été remplacé à la pause par Stephan El-Shaarawy, plus vif. La relativité de l'«Ibra-dépendance» du Milan est une bonne nouvelle pour Massimiliano Allegri.

La Juve, elle, semble un peu essoufflée, mais ce troisième nul de rang, après deux 0-0 contre Sienne et à Parme, a une bien meilleure saveur.

L'idée d'une attaque entièrement neuve n'était peut-être pas bonne. Fabio Quagliarella et Marco Borriello n'ont pas pesé, et l'entrée du duo habituel, Mirko Vucinic-Matri, a renversé le match.

La Juve est virtuellement leader si elle prend un point à Bologne: le tête-à-tête Juve-Milan continue en Serie A.

Dans l'après-midi, le Genoa a obtenu le nul contre Parme (2-2) dans la 6e minute de temps additionnel, grâce à Rodrigo Palacio, qui avait réduit le score sur un penalty en deux temps (78).

Dimanche, l'Inter Milan en crise se rend à Naples, qui au contraire est en très grande forme.