Le gardien Marc-André Fleury survole la série contre les Flyers de Philadelphie. Trois victoires contre un seul échec, moyenne de 2,09, taux d'arrêts exceptionnel de .937.

On parle désormais de lui comme d'un gardien qui joue comme une super-vedette dans le Pittsburgh Post-Gazette. On aurait pu dire la même chose de lui en séries éliminatoires l'an dernier.

Voilà un jeune homme qui a pourtant connu un début de carrière cahoteux. Après avoir constitué le premier choix au total en 2003, Fleury a passé sa première année chez les professionnels dans la Ligue américaine, après avoir eu la chance d'obtenir un poste au camp d'entraînement.

L'année suivante, sa première avec les Penguins, a été marquée par quelques renvois à Wilkes-Barre et n'a pas été difficile.  Fiche de 13-27-6, moyenne de 3,25, taux d'arrêts de .898.

Il a commencé à jouer un peu mieux en 2005-2006 avec l'arrivée de Malkin pour appuyer Crosby, et la consolidation de la défensive sous Michel Therrien. Mais malgré une fiche de 40-16-9, son jeu laissait encore un peu à désirer, comme en font foi sa moyenne de 2,83 et son taux d'arrêts de .906.

Fleury avait alors 22 ans et plusieurs se demandaient si les Penguins n'avaient pas commis une gaffe de le repêcher au premier rang en 2003. On a même parlé de l'échanger à un certain moment.

Le jeune homme a finalement affirmé son talent l'an dernier, à l'aube de ses 23 ans, malgré une blessure qui lui a fait rater quelques mois. Mais dans les séries, il a repris où il avait laissé quand il était en santé en saison régulière pour mener les Penguins à la finale.

Malgré son succès du printemps, Fleury n'a pas connu une saison exceptionnelle cet hiver. À un certain moment, on a même acquis Mathieu Garon pour lui mettre un peu de pression. L'échange a eu l'effet escompté puisque Fleury a connu une deuxième moitié d'année incroyable.

Nous en sommes là aujourd'hui, avec un gardien de 24 ans qui a connu un parcours en dents de scie mais qui permet aux Penguins d'espérer la Coupe.

Celui qui a été chahuté hier au Centre Bell a 21 ans. J'espère qu'on ne le détruira pas.