L’annonce de son embauche comme entraîneur-chef par les Islanders de New York, samedi, constitue le dernier fait d’armes de la fructueuse et mouvementée carrière de Patrick Roy derrière un banc. Retour en cinq dates sur le parcours d’un homme de hockey hors norme.

Lisez « Patrick Roy embauché par les Islanders »

29 septembre 2005

PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL

Patrick Roy derrière le banc des Remparts de Québec en septembre 2005

Insatisfait des performances des Remparts de Québec, dont il est devenu copropriétaire et directeur général après sa retraite, Patrick Roy congédie l’entraîneur de l’équipe, Éric Lavigne, pour se nommer lui-même à ce poste. « C’est certain [que je n’ai pas d’expérience], avait-il convenu. Mais c’est certain aussi qu’arriver à ce temps-ci de la saison va me permettre de me familiariser. » Effectivement, les Remparts remporteront la Coupe Memorial cette même saison, la deuxième de leur histoire, et Patrick Roy deviendra ainsi le septième entraîneur recrue de l’histoire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) à accomplir cet exploit.

22 mars 2008

Lors d’une bagarre générale en marge d’un match opposant les Saguenéens de Chicoutimi et les Remparts, le fils de Patrick Roy et gardien de l’équipe entraînée par son père, Jonathan Roy, s’en prend violemment au portier adverse, Bobby Nadeau. Soupçonné de l’avoir encouragé à passer à l’acte, Patrick Roy est suspendu durant cinq matchs tandis que son fils écope de sept matchs de suspension. L’affaire déclenche un scandale à la grandeur du Québec, le premier ministre de l’époque, Jean Charest, appelant la LHJMQ à une grande réflexion sur la violence sur la patinoire. « Je regrette de ne pas avoir mieux contrôlé la situation que Jonathan a vécue », déclarera par la suite Patrick Roy.

23 mai 2013

Environ 10 ans après l’annonce de sa retraite, Patrick Roy retourne à Denver, cette fois comme entraîneur-chef et vice-président aux opérations hockey de l’Avalanche du Colorado. L’équipe traverse alors une période difficile et doit parler au premier rang lors du prochain repêchage. Dès son premier match derrière le banc, Patrick Roy fait honneur à sa réputation en échangeant des injures avec l’entraîneur de l’équipe adverse, Bruce Boudreau, allant même jusqu’à taper violemment sur le plexiglas les séparant, à la fin de la partie. Patrick Roy remportera le trophée Jack-Adams, remis à l’entraîneur de l’année dans la LNH, au terme de cette première saison où il mène l’équipe jusqu’aux séries éliminatoires.

11 août 2016

Après trois saisons comme entraîneur de l’Avalanche, Patrick Roy crée la surprise en annonçant sa démission avant même le début de la saison et la fin de son contrat. Le communiqué diffusé à cette occasion cite des différences philosophiques entre Roy et son ancien coéquipier et directeur général de l’équipe Joe Sakic. Le Québécois déclarera par la suite que l’entraîneur « doit pouvoir participer aux décisions qui ont une répercussion sur la glace », ce qui, selon lui, n’était pas le cas dans sa situation. Après une brève retraite, il retrouvera son poste d’entraîneur pour les Remparts de Québec en 2018.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Patrick Roy derrière le banc de l’Avalanche du Colorado, en 2015

13 juin 2023

Quelques jours après avoir remporté sa deuxième Coupe Memorial et le trophée Gilles-Courteau à la tête des Remparts, Patrick Roy fait officiellement ses adieux à l’équipe, en même temps que le président de l’équipe, Jacques Tanguay. La machine à rumeurs envoie alors Roy à Ottawa, derrière le banc des Sénateurs, alors qu’un nouveau propriétaire, Michael Andlauer, vient de racheter l’équipe. « Absolument aucun », affirme-t-il toutefois lorsqu’il est questionné pour savoir s’il avait eu des contacts avec des équipes de la LNH pour un poste d’entraîneur-chef.