Phil Mickelson, champion en titre, semblait en voie de terminer sa ronde avec force, grâce à des oiselets aux 14e et 15e trous. Mais un boguey au 18e lui a valu une carte de 70, 5 coups derrière Rory McIlroy et Alvaro Quiros.

De son côté, Tiger Woods a joué 71, score qui le met en confiance pour la suite du tournoi. Il était satisfait de ses coups roulés. «Ils ne sont pas tous tombés dans la coupe, mais j'avais la bonne ligne. Il reste encore beaucoup de golf à jouer avant de couronner un champion. Il fera plus chaud et les fanions seront sûrement placés dans des endroits difficiles.»

La ronde la plus bizarre fut sûrement celle de Retief Goosen. Il a amorcé la journée avec un aigle au premier trou! Après dix trous, il était à - 5 et semblait parti pour la gloire. Mais deux bogueys ont suivi: -3. Il est revenu à -5 au 15e, avant de terminer sa ronde avec trois bogueys consécutifs. Dans les circonstances, il s'agit d'un 70 très décevant.

Mike Weir, champion en 2003, continue d'éprouver des ennuis. Son 76 réduit ses chances de participer aux deux dernières rondes.

Notons enfin la performance de Sergio Garcia, sans doute le meilleur joueur à n'avoir jamais remporté un tournoi majeur. Il est à quatre coups des meneurs.

Le champion amateur des États-Unis, Peter Uihlein, participe au Tournoi des Maîtres. Le Wall Street Journal, dans un article tranchant, l'a surnommé le «petit prince du golf». Pourquoi? Parce que son père, Wally, est depuis 2000 chef de la direction d'Acushnet, le fabricant des produits Titleist et Foot Joy.

Peter Uihlein, âgé de 21 ans, a grandi dans un environnement où le golf est roi. Il a profité d'avantages marqués, notamment des invitations à l'Académie de golf de l'entreprise dirigée par son père, reconnue pour la qualité de son enseignement.

Enfant privilégié, Wihlein a néanmoins le mérite de saisir la chance s'offrant à lui. Il représente un espoir du golf américain. Hier, il a joué la normale.