On se souviendra de 2023 pour un tas de raisons. Le monde du golf est en pleine ébullition et l’année qui vient de passer restera dans les mémoires pour un bout de temps. Retour sur 5 évènements marquants des 12 derniers mois.

N’importe qui peut gagner

PHOTO PETER MORRISON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Brian Harman a remporté l’Omnium britannique en 2023.

Certains diront que les golfeurs n’auront jamais été aussi talentueux. D’autres diront qu’il n’y a jamais eu autant de parité. Peu importe le camp dans lequel vous vous trouvez, les deux arguments se valent. La preuve : la saison des tournois majeurs a été l’une des plus étranges de l’histoire. Non seulement parce que Dame Nature a fait des siennes lors des quatre occasions, mais aussi parce que nous avons eu la preuve que n’importe qui peut gagner l’un des titres du Grand Chelem. Personne n’avait les triomphes de Wyndham Clark à l’Omnium des États-Unis et de Brian Harman à l’Omnium britannique sur sa carte de bingo en 2023. Et pourtant, c’est arrivé. Le premier grâce à une régularité exceptionnelle sur ses coups de départ, le second en raison de sa précision et de son efficacité sur les verts.

Nick Taylor, à la maison !

PHOTO NATHAN DENETTE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le golfeur canadien Adam Hadwin s’est fait plaquer par un garde de sécurité après la victoire de son compatriote Nick Taylor.

Pour la première fois depuis 1954, un golfeur canadien a remporté l’Omnium canadien. Grâce à un roulé de 72 pieds pour l’aigle contre Tommy Fleetwood au quatrième trou de prolongation, Nick Taylor a semé l’hystérie au club de golf Oakdale de Toronto. Ce long roulé droite-gauche pour le titre est devenu instantanément un moment d’anthologie. Lorsque la balle est tombée au fond de la coupe, Taylor a lancé son bâton et a sauté dans les bras de son cadet. Et la fête a commencé. Des golfeurs canadiens ont couru vers lui, sur le vert, pour célébrer. Parlez-en à Adam Hadwin, le pauvre. Le golfeur s’est fait plaquer violemment par un garde de sécurité qui croyait que Hadwin était un partisan voulant s’approcher du gagnant.

L’ascension de Rose Zhang

PHOTO RINGO H. W. CHIU, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

La Californienne Rose Zhang a remporté le premier tournoi professionnel auquel elle a participé... avant même de recevoir sa carte de membre du circuit LPGA.

On l’attendait et elle est arrivée avec panache. D’ici quelques années, Rose Zhang pourrait devenir au golf féminin ce qu’a été Tiger Woods pour le golf masculin. Non seulement parce qu’ils sont tous les deux extrêmement talentueux, mais parce que leur trajectoire est drôlement similaire. Les deux ont étudié à l’Université Stanford, les deux ont remporté le Tournoi des Maîtres très jeunes et les deux ont connu des débuts fracassants chez les professionnels. L’année 2023 aura été celle de Zhang, nul doute. La Californienne de 20 ans a gagné le Tournoi des Maîtres amateur féminin, ainsi que le championnat de la NCAA pour la deuxième année consécutive, devenant la première joueuse de l’histoire à réaliser un tel exploit. Puis, à son premier tournoi professionnel, elle est repartie avec les grands honneurs. Une première depuis 1951. Elle n’avait même pas encore reçu sa carte de membre du circuit LPGA.

La montée de la série LIV

PHOTO SCOTT TAETSCH/LIV GOLF, ASSOCIATED PRESS

Jon Rahm a officialisé son transfert du PGA Tour vers la série LIV à la mi-décembre en échange d’une somme évaluée à 500 millions de dollars.

Projet farfelu à ses débuts en 2021, la série LIV Golf prend de plus en plus de galon. En 2023, Brooks Koepka est devenu le premier joueur payé par les Saoudiens à triompher en tournoi majeur. C’était au Championnat de la PGA. Il a été fantastique avec ses fers pour remporter son cinquième titre majeur en carrière. Puis, le gagnant du Tournoi des Maîtres, Jon Rahm, a officialisé son transfert du PGA Tour vers la série LIV à la mi-décembre en échange d’une somme évaluée à 500 millions de dollars. Le circuit prend de l’expansion et même si la série LIV et la PGA ont annoncé une fusion en juin, aucun développement n’a été dévoilé depuis. En attendant, la série LIV continue de voler à la PGA certains des meilleurs joueurs au monde.

Domination européenne

PHOTO ALESSANDRA TARANTINO, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les membres de l’équipe européenne posent avec la Coupe Ryder.

Déjà avant le début de la Coupe Ryder présentée en Italie, la sélection de l’équipe américaine par le capitaine Zach Jonhson avait fait controverse. Malgré une saison décevante, les inséparables Jordan Spieth et Justin Thomas ont été appelés pour représenter les États-Unis. Cette bisbille dans le camp des champions en titre était de mauvais augure. L’équipe européenne menée par Rory McIlroy, Victor Hovland et Tommy Fleetwood a complètement laminé les Américains, qui ont été d’une arrogance démesurée pendant tout le week-end. Au terme de la première journée, l’Europe menait 6 ½ à 1 ½. Elle a fini par l’emporter 16 ½ à 11 ½, malgré un petit relâchement lors des rondes du dimanche. Et souvenez-vous du brasse-camarade entre Rory McIlroy et le cadet Joe Lacava. Ou celui entre Shane Lowry et certains membres de l’équipe américaine. Cette édition aura été l’une des plus distrayantes des dernières années.