(San Daniele del Friuli) Deux secondes de plus pour Joao Almeida : le Portugais de l’équipe Deceuninck a défendu avec panache, mardi, le maillot rose de leader du Tour d’Italie à l’arrivée de la 16e étape enlevée par le Slovène Jan Tratnik (Bahrain).

Almeida a attaqué dans le dernier kilomètre à San Daniele del Friuli. Son coup d’audace lui a permis de grignoter 2 secondes à ses rivaux.

PHOTO FABIO FERRARI, AP

Le Slovène Jan Tratnik grimace sous l’effort lors de l’étape qu’il a gagnée, entre Udine et San Daniele del Friuli.

L’Australien Jai Hindley, lieutenant du Néerlandais Wilco Kelderman, a franchi la ligne en tête de ce groupe devant l’Italien Vincenzo Nibali, à près de 13 minutes des premiers.  

Pour la victoire d’étape, Tratnik a disposé dans le final de son dernier compagnon d’échappée, l’Australien Ben O’Connor.

L’échappée-fleuve formée dans la première heure de course a réuni 28 coureurs représentant 16 des 20 équipes en lice. Mais sans aucun coureur placé au classement général.

Tratnik s’est détaché avec l’Italien Manuele Boaro à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée. Il a distancé son compagnon avant les 40 derniers kilomètres sur le circuit final tracé autour de San Daniele del Friuli, la cité d’excellence du jambon, et a abordé le final avec une quarantaine de secondes d’avance sur le premier groupe de poursuivants.

Le Slovène a vu revenir O’Connor dans la dernière ascension du Monte di Ragogna, à 13 kilomètres de l’arrivée. Il a laissé son compagnon mener dans le dernier kilomètre avant de le surprendre et de s’imposer avec 7 secondes d’avance.

Âgé de 30 ans, Tratnik a remporté la 9e victoire de sa carrière, la deuxième au niveau WorldTour après le prologue du Tour de Romandie l’année passée.

Mercredi, le Giro ouvre sa dernière séquence de montagne, de loin la plus ardue, dans la 17e étape longue de 203 kilomètres entre Bassano del Grappa et Madonna di Campiglio.

Trois ascensions, dont le Monte Bondone entré dans l’histoire de la course depuis la tempête de neige essuyée en 1956, précèdent la montée finale vers Campiglio abordée par son versant le moins abrupt (12,5 km à 5,7 %).