(Rome) Le Britannique Simon Yates s’est envolé dans l’exigeante ascension finale vers Sassotetto vendredi pour aller remporter la 5e étape de Tirreno-Adritico et prendre la tête du général, à trois jours du terme de la course italienne où son compatriote Christopher Froome vit un calvaire.

Cette étape escarpée et écrasée par la chaleur a permis de creuser de premiers vrais écarts en tête de la « Course des deux mers », avec la prise de pouvoir de Yates, suivi au général par le Polonais Rafal Majka (à 16 sec), le Gallois Geraint Thomas (39 sec) et le Russe Aleksandr Vlasov (49 sec).

PHOTO FABIO FERRARI, AP

Le Canadien Michael Woods, qui a gagné l’étape de mercredi et qui menait au classement au départ, vendredi, n’a jamais été capable de suivre le rythme imposé par le peloton de tête. Il a croisé le fil en 11e place, à 1 min 46 s du vainqueur et a ainsi vu ses espoirs de victoire s’envoler.

Michael Woods, d’Ottawa, qui avait vaillamment défendu son maillot de leader jeudi dans la première étape de montagne, a cette fois dû rendre les armes dans l’ascension finale, qui proposait aux coureurs 14,2 km à 5,8 % de moyenne, avec un passage à 12 %.

Il termine 11e, à 1 min 46 s de Yates, qui n’avait que 34 secondes de retard à combler au général.  

Froome parmi les derniers, en 150e place

Froome, hors du coup depuis le départ, a carrément terminé parmi les derniers, à la… 150e place de l’étape, à près d’une demi-heure du premier. De quoi continuer à alimenter les interrogations sur l’état de forme du quadruple vainqueur du Tour de France, notamment chez sa future équipe Israël-SN qu’il doit rejoindre l’année prochaine.  

Il a eu un « petit accident dans un virage », mais a pu reprendre la course « après un changement de vélo », a indiqué son équipe actuelle Ineos sur Twitter.  

« La journée ne s’est pas exactement déroulée comme prévu, mais je vais bien. De retour demain (samedi) », a écrit sur ses réseaux sociaux le Britannique, qui pointe désormais au-delà de la 100e place au classement général (107e, à près d’une heure).  

L’Italien Vincenzo Nibali, qui nourrissait davantage d’espoirs au général, a lui aussi souffert, terminant à plus de 4 minutes du vainqueur du jour, non sans avoir tenté sa chance à 6 km de l’arrivée.

Yates dominant

Yates est parti en solo à 4,5 km de la ligne et aucun des favoris n’a réussi à suivre son coup de pédale. Au sommet, Thomas (2e) et Majka (3e) ont terminé à 35 secondes et Vlasov (4e) à 39.  

« C’était un jour important pour voir où j’en suis. Mais la course n’est pas terminée, Geraint Thomas et Rafal Majka sont mes principaux rivaux, en particulier en vue du contre-la-montre le dernier jour », a commenté Simon Yates, qui sera aussi l’un des hommes à suivre sur le Giro.  

La 6e étape, samedi, ramène les coureurs vers des routes plus plates, notamment lors de la seconde partie des 171 km. L’arrivée à Senigallia, sur la côte Adriatique, devrait ainsi permettre aux sprinteurs de nouveau se mettre en valeur.