L'Espagnol Fernando Alonso a réussi le temps le plus rapide de la journée, hier à Monaco, lors des essais libres du Grand Prix. Le pilote de l'équipe Ferrari a ainsi ravivé les espoirs des tifosi, qui sont toujours nombreux dans la principauté.

Ferrari n'a toujours pas obtenu de victoire cette saison et le directeur technique Aldo Costa a été muté à un autre poste au début de la semaine. Une nouvelle structure a été mise en place et l'ensemble du personnel sera soumis à une grande pression ce week-end pour confirmer le redressement de la Scuderia.

Alonso a signé un chrono de 1 minute 15 secondes 123 millièmes et il a devancé de 105 millièmes le Britannique Lewis Hamilton (McLaren), suivi de l'Allemand Nico Rosberg (Mercedes) et du Britannique Jenson Button (McLaren). L'Allemand Sebastian Vettel, leader du Championnat avec quatre victoires en cinq courses, a réussi le cinquième temps après avoir été le plus rapide en matinée dans la première séance. Tous les observateurs sont d'ailleurs convaincus que Vettel et son coéquipier australien Mark Webber ont caché leur jeu et qu'ils seront encore aux premiers rangs, demain, à la suite des qualifications.

Felipe Massa (Ferrari), Michael Schumacher (Mercedes), Webber (Red Bull), Adrian Sutil (Force India) et Nick Heidfeld (Renault) ont complété la liste des 10 concurrents les plus rapides des essais libres.

Alonso a signé son tour le plus rapide en utilisant les nouveaux pneus Pirelli super-tendres, introduits pour la première fois à Monaco. L'endurance de ces gommes sera toutefois le gros point d'interrogation du Grand Prix. «Malgré la chaleur, la dégradation n'a pas été aussi importante qu'on le craignait», a déclaré l'Espagnol, rassurant, après les essais.

Plusieurs pilotes avaient laissé entendre mercredi qu'il serait peut-être préférable de sacrifier un peu les qualifications, au risque de descendre sur la grille de départ, pour économiser un maximum de trains de pneus performants en course. L'Anglais Lewis Hamilton avait adopté cette stratégie en Chine et cela lui avait permis d'infliger à Vettel sa seule défaite de la saison. Les conditions sont toutefois bien différentes à Monaco. Les dépassements sont pratiquement impossibles en raison de l'étroitesse du circuit.

Nico Rosberg a d'ailleurs souligné hier: «La lutte pour la position de tête sera très vive. Les nouveaux règlements n'ont pratiquement aucun impact ici et les pneus semblent vouloir tenir. Ça m'étonnerait qu'on puisse dépasser facilement...»

En raison du programme particulier du Grand Prix de Monaco, les équipes auront une journée de «repos», aujourd'hui, pour profiter du soleil et de la Méditerranée, certes, mais aussi pour bien évaluer toutes leurs options pour les qualifications de demain et la course de dimanche.