Québec, Ottawa et l'industrie hôtelière de Montréal ont mis en place un plan de sauvetage pour le Grand Prix. Une proposition définitive est en voie d'être soumise au grand patron de la F1, Bernie Ecclestone. À la clé, une augmentation de 1 % de la taxe spéciale sur les nuitées d'hôtel dans la métropole.

Selon les informations obtenues par La Presse, cette décision a été entérinée par l'Association des hôteliers de Montréal il y a quelques jours. La taxe est déjà à 3 %. La faire monter à 4 % générerait des revenus d'au moins 5 millions par année, une recette qui servirait à bonifier la proposition que les gouvernements doivent acheminer à tout prix dans les prochains jours. Ce montant sera la contribution de Tourisme Montréal dans la proposition. Si la taxe devait décrocher des recettes supérieures à 5 millions, l'excédent serait aiguillé vers d'autres projets touristiques.

 

Pour le gouvernement du Québec, le temps presse. La proposition doit être ficelée et soumise à Londres «d'ici une semaine». Depuis leur voyage en Angleterre, Michael Fortier, Gérald Tremblay et Raymond Bachand ont eu des contacts avec Ecclestone pour vérifier les scénarios susceptibles d'assurer la pérennité de l'événement. Le calendrier de la F1 ne mentionnait pas de course pour Montréal en juin, mais des périodes toujours libres permettraient d'organiser une course.

En plus des 5 millions de Tourisme Montréal, Québec et Ottawa accepteront de verser annuellement 2,5 millions chacun pour la tenue de l'événement. Le ministre Bachand a déjà indiqué que la tenue de cet événement international générait quelque 15 millions de recettes pour le gouvernement québécois.

Certaines sources indiquaient que la Ville serait disposée à prêter la piste sans exiger de compensation, mais il semble que l'administration Tremblay tienne à maintenir ses frais pour la tenue de l'événement : 350 000 $.

Québec et Montréal avaient déjà dit publiquement qu'il ne saurait être question pour eux d'organiser la course, d'en devenir le promoteur.

Comme il n'y a pas de promoteur intéressé, la responsabilité de l'événement relèvera, selon cette proposition, d'une organisation sans but lucratif (OSBL) que devrait présider l'ancien ministre fédéral Michael Fortier. M. Fortier a joué un rôle de premier plan dans la préparation du plan de sauvetage. Pour présider le conseil d'administration de l'OSBL, on avait dans un premier temps songé à Guy Laliberté, du Cirque du Soleil, mais il n'a pu accepter cette responsabilité.

Une fois formée, l'OSBL aura à trouver un mandataire pour organiser et gérer la course en tant que telle. Ici, le choix est évident indique-t-on : Normand Legault qui agit comme promoteur depuis des années. L'an dernier M. Legault avait joué un rôle comparable pour la course NASCAR où il agissait comme employé d'un promoteur.