À moins d'un règlement rapide, certains menacent de perturber la course de NASCAR qui aura lieu les 3 et 4 août, a appris La Presse.

À moins d'un règlement rapide, certains menacent de perturber la course de NASCAR qui aura lieu les 3 et 4 août, a appris La Presse.

La tension entre la Société du parc Jean-Drapeau et ses 150 employés syndiqués ne cesse de monter depuis le 18 mai dernier, date à laquelle l'employeur a demandé, après 13 rencontres de négociation, l'intervention d'un conciliateur pour sortir de l'impasse.

Les 150 travailleurs, qui ne relèvent pas de la même convention collective que le reste des cols bleus montréalais, ont peu après intensifié leurs moyens de pression.

Le jeudi 7 juin, soit la veille du Grand Prix de Formule 1, plusieurs d'entre eux se sont présentés au travail avec un chandail du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (section locale 301 du SCFP) par-dessus leur uniforme fourni par la Ville.

Avis d'infraction

La Société du parc Jean-Drapeau, qui n'a pas apprécié le geste, confirme avoir déposé 36 avis d'infraction contre ces employés. «Une clause dans la convention collective prévoit qu'ils doivent obligatoirement porter l'uniforme que nous leur fournissons lors de leurs quarts de travail», justifie le directeur des communications au parc Jean-Drapeau, Kevin Donnelly.

Un première rencontre de conciliation est prévue pour le 28 juin. Mais selon nos sources, le Syndicat des cols bleus regroupés entend dès ce soir, à l'occasion d'une assemblée générale qui sera tenue à Lachine, mobiliser les troupes pour intensifier les moyens de pression. «Toutes les activités risquent d'être perturbées, y compris la course de NASCAR», affirme cette source anonyme.

Malgré plusieurs demandes d'entrevue faites depuis lundi, le Syndicat des cols bleus regroupés n'a pas rappelé La Presse pour confirmer ces informations.

Sabotage en vue

Au parc Jean-Drapeau, deux employés rencontrés dans les aires publiques ont cependant confirmé qu'une rumeur circule selon laquelle la course de NASCAR est la prochaine cible d'importance.

«Nous pouvons bloquer la station de métro (la seule de l'île)», a indiqué un travailleur, sans révéler son nom. Outre des employés d'entretien, le syndicat compte parmi ses membres des électriciens et des plombiers. Selon ce même employé, leur savoir-faire pourrait être mis à profit pour perturber l'organisation de la course.

La Ville de Montréal n'a pas voulu faire de commentaire. Stock-Car Montréal n'a pas rappelé La Presse.