Comment donc expliquer qu'après avoir affiché une telle supériorité sur le circuit catalan, Les Ferrari terminent à plus d'une minute, hier, sur le tracé de Monaco. Pour la prestigieuse Scuderia, le revers est cinglant.

Comment donc expliquer qu'après avoir affiché une telle supériorité sur le circuit catalan, Les Ferrari terminent à plus d'une minute, hier, sur le tracé de Monaco. Pour la prestigieuse Scuderia, le revers est cinglant.

Lors de ce week-end monégasque, les dirigeants de Ferrari ont commencé à sentir le vent tourner jeudi déjà, à l'issue de la première journée d'essais. Car dès les premiers tours, il s'est avéré que les McLaren-Mercedes seraient difficiles à battre. Au terme de la première séance d'essais, Felipe Massa accusait déjà plus d'une seconde de retard sur les McLaren.

Lors des qualifications, samedi, l'écart s'était toutefois réduit à quelques dixièmes seulement. Mais à Monaco, pour terminer devant, il faut absolument partir devant, et le Brésilien, qui avait signé la position de tête lors des trois Grands Prix précédents, s'en rendit compte en course puisqu'il termine à plus d'une minute du vainqueur. Une énorme surprise après la victoire facile de Barcelone.

Hier, après la course, Felipe Massa était bien en peine d'expliquer cette contre-performance. «Ce qui s'est passé, je n'en ai aucune idée, s'étonne-t-il. Peut-être est-ce dû aux particularités de cette piste De manière générale, on est très satisfaits de notre voiture, sauf sur ce circuit. Il a dû se passer quelque chose, parce que nous n'étions même pas plus rapides que les Renault. Il va falloir que l'on découvre d'où vient le problème, qu'on l'identifie afin d'éviter qu'il ne se reproduise.»

Jean Todt, le directeur de la Scuderia, tente pour sa part de minimiser le problème : «On sait tous que Monaco est un circuit très spécial, justifie-t-il. Ici, les voitures réagissent différemment qu'ailleurs, et notamment différemment de Montréal (le prochain Grand Prix). On est pas du tout satisfaits aujourd'hui et il faut reconnaître que nos rivaux étaient meilleurs que nous. Pas de beaucoup, toutefois. Si on termine si loin, c'est parce qu'on a demandé à Felipe de ralentir pour assurer la troisième place. Il était inutile de rester juste derrière eux.»

Pour la suite de la saison, Jean Todt n'affiche aucune inquiétude. «De manière générale, nous sommes confiants. Nous pensons pouvoir remporter le titre mondial. Cela dit, nos adversaires sont très forts, nous n'avons pas le droit de nous relâcher.»

Son optimisme ne parvient pas à masquer le désarroi qui règne chez Ferrari. À Monaco, les monoplaces de la Scuderia ont buté sur des problèmes inconnus, dont les causes sont loin d'être identifiées. Et dont, automatiquement, la solution est loin d'être trouvée.