Bourdais, qui avait déjà effectué trois journées d'essais pour Toro Rosso en décembre à Jerez, a tourné pour cette écurie mercredi sur le circuit Paul-Ricard au Castellet où l'équipe préparait le Grand Prix de Monaco et où lui voulait se familiariser encore un peu avec la STR2 avant l'ultime test de Spa.

Bourdais, qui avait déjà effectué trois journées d'essais pour Toro Rosso en décembre à Jerez, a tourné pour cette écurie mercredi sur le circuit Paul-Ricard au Castellet où l'équipe préparait le Grand Prix de Monaco et où lui voulait se familiariser encore un peu avec la STR2 avant l'ultime test de Spa.

Q : Comment se sont passés les essais mercredi ?

R : «Dans la continuité de ceux de décembre. La course de Champ Car en Chine initialement prévue le 20 mai a été repoussée en octobre. Et moi, j'avais appelé Toro Rosso il y a un mois pour avoir une journée supplémentaire avant Spa qui sera l'ultime évaluation. Quand le report de la Chine a été confirmé, tout s'est très vite mis en place. Je voulais faire connaissance avec la voiture avant de la piloter sur un circuit d'hommes, beaucoup plus compliqué que ce tourniquet du Paul-Ricard. J'ai fait le meilleur travail possible, j'ai dialogué le plus possible avec les ingénieurs pour comprendre les systèmes et les solutions techniques qui sont bien plus évolués qu'en Champ Car. S'il m'avait fallu 5/6 relais à Jerez pour prendre mes marques, cette fois il ne m'a fallu que quelques tours. L'important pour moi était de faire le métronome, d'aligner les tours dans de bons temps. Maintenant, à eux d'évaluer mon talent, ce que je vaux, mon potentiel et de peser le tout.»

Q : Voyez-vous dans l'organisation de cette journée d'essais une marque de confiance de Toro Rosso ?

R : «Ce test veut dire qu'un avis extérieur peut leur être positif et qu'il pensent que je peux être dans le rythme rapidement. Donc oui, c'est une marque de confiance. À Jerez, ils étaient surpris de la vitesse à laquelle je m'étais adapté. Nous avions fait une bonne séance de travail, qui plus est en parallèle avec leurs pilotes officiels. Et donc cette fois, ils ne se sont pas posé de questions, de savoir si j'avais raison ou tort, ils m'écoutaient.»

Q : Que se passera-t-il lors des essais de Spa ?

R : «D'abord, à moins que je puisse rentrer le dimanche soir de Toronto (où il courra une course de Champ Car), ce sera le mercredi (11 juillet) car j'arriverai le mardi matin. Le programme de tests n'est pas encore déterminé, cela dépendra en grande partie du nombre de trains de pneus dont nous disposerons. Mais ce sera ma dernière journée d'essais avant leur décision. Ce sera le terme d'une évaluation globale qui a commencé à Jerez pour déterminer si oui ou non je suis capable de faire un meilleur travail que leurs pilotes (Vitantonio Liuzzi et Scott Speed). Nous pouvons attendre une réponse fin juillet car Gerhard (Berger, le patron de l'écurie) a dit qu'il ferait l'annonce cet été.»

Q : Êtes-vous étonné des résultats de Lewis Hamilton ?

R : «Je suis étonné qu'il n'ait pas commis d'erreur. Mais, avec toutes les aides au pilotage, la voiture doit être facile à conduire. Une voiture bien née, il faut juste l'utiliser. Ils sont dans un jeu à quatre (Hamilton et Fernando Alonso pour McLaren-Mercedes, Kimi Räikkönen et Felipe Massa pour Ferrari, ndlr) qui rend la situation plus simple. Lewis est très très bien préparé, McLaren dispose notamment d'un simulateur remarquable. Il est prêt ce qui prouve que le discours il faut deux ans à un pilote pour être prêt est faux. S'il a du bon matériel, un bon pilote sera là... sinon c'est qu'il n'a pas sa place.»

Propos recueillis par Igor Gedilaghine