Sous une pluie battante «made in Ireland», le triple champion du monde français, équipé de pneus pluie retaillés au maximum, a aligné les temps scratch, trois d'affilée le matin (ES11 à ES13), puis un l'après-midi (ES15). Et, surtout, il a su rester concentré après l'abandon de son grand rival Marcus Grönholm, vendredi matin sur sortie de route.

Sous une pluie battante «made in Ireland», le triple champion du monde français, équipé de pneus pluie retaillés au maximum, a aligné les temps scratch, trois d'affilée le matin (ES11 à ES13), puis un l'après-midi (ES15). Et, surtout, il a su rester concentré après l'abandon de son grand rival Marcus Grönholm, vendredi matin sur sortie de route.

«Par moments, j'avais l'impression que c'était sa grand-mère qui conduisait», a plaisanté Daniel Elena, son copilote.

«J'ai roulé à mon rythme, je me fichais pas mal des temps que faisaient les autres. Les routes sont un peu plus larges qu'hier mais l'asphalte glisse beaucoup, alors il faut faire très attention, surtout dans les carrefours», a résumé Loeb.

Pendant ce temps, Grönholm quittait l'Irlande, direction la Finlande, sans repasser par la case Sligo, avec le corps encore plus douloureux que la veille. Sa séance d'essais en Angleterre, prévue mardi et mercredi, a été reportée de quelques jours.

Hirvonen assure le titre

«Marcus a mal partout, il faut qu'il se repose mais ça ira, il sera au départ du rallye de Grande-Bretagne», a assuré l'attaché de presse de Ford. Le double champion du monde, âgé de 39 ans, n'a plus qu'un rallye au programme, le mythique RAC, avant de prendre une retraite sportive bien méritée.

Sur sa Focus privée, Latvala, probable futur remplaçant de Gr”nholm, a continué sa progression et signé le dernier temps scratch de la journée (ES16), bien accroché à une 3e place que Mikko Hirvonen, sur l'autre Focus officielle, ne souhaitait pas lui disputer.

Hirvonen a levé le pied pour assurer les points qui manquent encore à Ford pour rafler un deuxième titre consécutif de champion des constructeurs. Du coup, Petter Solberg (Subaru Impreza), parti le matin en pneus slicks retaillés, est d'abord revenu à 12 secondes de la 4e place. Puis l'écart s'est stabilisé.

Eddie et les braqueurs

Parmi les écarts de conduite provoqués par ces conditions délicates, Sordo a fait un tout droit dans l'ES12 (Ballinamallard), perdant une trentaine de secondes sur son leader. Plus embêtant, l'Autrichien Manfred Stohl (Citroën Xsara) a perdu six minutes dans l'ES11 et toutes ses chances de bien figurer au classement.

Pour l'anecdote, cette ES11 (Sloughan Glen) a été raccourcie de 7 km, afin de respecter le deuil du village d'Omagh, côté Ulster, où toute une famille a disparu cette semaine dans l'incendie de sa maison. Explication précise: un proche des victimes habite à proximité de la spéciale.

Dans les coulisses, Olivier Quesnel, futur successeur de Guy Fréquelin à la tête de Citroën Sport, le 1er janvier, a continué à observer le fonctionnement d'une équipe qu'il a trouvée «encore plus performante» qu'il l'imaginait.

Quant à l'Irlandais Eddie Jordan, fringant retraité de la F1, il est venu dire sa satisfaction de président du comité d'organisation du rallye et son souhait que l'Irlande soit à nouveau inscrite au calendrier WRC, en 2009. Puis il est parti rejoindre son groupe de rock, «Eddie et les braqueurs», pour un concert gratuit dans le centre de Sligo. Sous la pluie, comme Loeb.