(Arlington) Pas d’empilade, pas de champagne, un couvre-visage pour presque tout le monde-les Dodgers de Los Angeles ont célébré leur premier championnat de la Série mondiale depuis 1988 d’une manière que personne n’aurait pu imaginer avant la pandémie de coronavirus.

Ils ont commencé la fête sans Justin Turner, puisque leur rouquin étoile a appris avoir produit un test positif à la COVID-19 pendant la rencontre décisive.

Turner a été retiré après la septième manche de la victoire de 3-1 des Dodgers dans le sixième match de la Série mondiale face aux Rays de Tampa Bay, mardi, après avoir subi le premier contrôle positif du Baseball majeur en 59 jours. Il n’était pas sur le terrain pendant que ses coéquipiers vivaient l’extase d’un triomphe lors d’une saison pas comme les autres.

Turner, qui est âgé de 35 ans et qui faisait partie de la formation des Dodgers lors de sept de leurs huit titres consécutifs de la section Ouest de la Nationale, est finalement revenu sur le terrain en compagnie de son épouse environ une heure après la fin du match. Il a pris des photos avec le trophée, a fait l’accolade à son coéquipier de longue date Clayton Kershaw et était présent pour une photo d’équipe.

« Merci à tous, mais je me sens bien, aucun symptôme, a écrit Turner sur Twitter. Je suis passé par toute la gamme des émotions. Je ne peux pas croire que je ne peux pas célébrer avec les gars ! Je suis tellement fier de cette équipe et incroyablement heureux pour la ville de Los Angeles ! »

PHOTO TIM HEITMAN, USA TODAY SPORTS

Mookie Betts (50)

Le commissaire Rob Manfred a confirmé le diagnostic positif de Turner quelques instants après avoir remis le trophée de la Série mondiale-un rappel de tout ce qui a été différent au cours de la saison dominée par les Dodgers.

Mookie Betts a marqué le point gagnant en sixième manche, puis a ajouté un point d’assurance avec un circuit en solo en huitième pour les Dodgers, qui participaient à la classique automnale pour une troisième fois en quatre saisons. Ils ont gagné la série 4-2 et mis la main sur un septième titre de la Série mondiale.

« C’est notre année », s’est exclamé au micro le gérant des Dodgers, Dave Roberts, devant la foule d’environ 11 000 spectateurs au Texas.

Après avoir été menottés par Blake Snell pendant cinq manches, les Dodgers ont renversé la vapeur en sixième quand le gérant des Rays, Kevin Cash, a remplacé son partant étoile au monticule par le releveur Nick Anderson.

« Je regrette cette décision parce qu’elle n’a pas fonctionné », a dit Cash, ajoutant un peu plus tard que « je croyais que Blake avait fait son travail, et même plus. »

Pendant ce temps, sept lanceurs des Dodgers ont limité les frappeurs des Rays à cinq coups sûrs. Julio Urias a provoqué les sept derniers retraits et mis fin à la rencontre en retirant Willy Adames sur des prises. Il s’agissait du 16e retrait sur des prises par les lanceurs des Dodgers dans la rencontre.

Les Dodgers ont célébré au cœur de l’avant-champ du Globe Life Park, domicile des Rangers du Texas. La Série mondiale était présentée dans un lieu neutre en raison de la pandémie de coronavirus.

Cela n’a rien changé au bonheur des membres des Dodgers. Plusieurs d’entre eux, dont le lanceur étoile Kershaw, avaient vécu la déception des échecs en Série mondiale en 2017, face aux Astros de Houston, et en 2018, face aux Red Sox de Boston.

PHOTO ERIC GAY, ASSOCIATED PRESS

La déception était palpable du côté des Rays.

Cette fois, ils ont dominé la saison régulière écourtée avec une fiche de 43-17, puis ont défait la meilleure équipe de la Ligue américaine en grande finale.

« Pour les gars comme Clayton, je ne pourrais pas être plus heureux. Je ne pourrais pas être plus heureux pour toi “Kersh”, a dit Roberts. Vous voulez une histoire ? Il est un champion. Il sera à jamais un champion. »

Corey Seager a été nommé joueur par excellence de la Série mondiale. Il a maintenu une moyenne de ,400 en six rencontres, avec deux circuits et cinq points produits.

Randy Arozarena a donné les devants aux Rays avec un circuit en solo contre l’ouvreur Tony Gonsolin en première manche.

Les Rays ont toutefois manqué d’opportunisme en début de rencontre. Après le circuit d’Arozareno, ils ont laissé deux coureurs sur les sentiers en première et deux autres en deuxième.

Pendant ce temps, Snell était presque parfait après cinq manches, ayant seulement accordé un simple à Chris Taylor en troisième.

Cash lui a toutefois enlevé la balle des mains après qu’il eut concédé un simple à Austin Barnes après un retrait en sixième. Betts a accueilli Anderson avec un double le long de la ligne au champ gauche.

Les Dodgers ont ensuite inscrit deux points sans sortir la balle de l’avant-champ, grâce à un mauvais lancer d’Anderson et un roulant de Seager. Betts a facilement devancé le relais du premier-but Ji-Man Choi sur le jeu.

Turner a enchaîné avec un long ballon au champ gauche, mais Arozarena a capté la balle à la piste d’avertissement. Cash a vite remplacé Anderson au monticule par Aaron Loup, qui a freiné l’élan des Dodgers en retirant Max Muncy sur un roulant au deuxième but.

Snell avait limité les frappeurs des Dodgers à deux coups sûrs en cinq manches et un tiers. Il avait réussi neuf retraits sur des prises et effectué seulement 73 lancers. Il a finalement été débité d’un point.

« Je me sentais bien et je pense qu’il voyait que j’allais bien. Je ne voulais pas être remplacé », a dit Snell, qui a aussi affirmé qu’il comprenait et respectait le raisonnement de Cash.

La philosophie des Rays est de ne pas permettre à leurs partants d’affronter les frappeurs adverses une troisième fois dans un match. Snell, lauréat du trophée Cy-Young dans l’Américaine en 2018, n’a pas complété la sixième manche d’un départ depuis le 21 juillet 2019.

« Je respecte et je comprends la question. Blake nous a donné une chance de gagner. Il a été brillant. Ce ne sont pas des décisions faciles à prendre. Mais je ne voulais pas que Mookie affronte Blake pour une troisième fois », a dit Cash.

On ne saura jamais quelle tournure la rencontre aurait prise si Snell était resté dans le match, mais cela importe peu aux Dodgers.

« Je ne sais pas trop pourquoi (Cash) a fait ça, mais je ne vais pas le remettre en question. (Snell) lançait tout un match », a reconnu Betts.

« Nous avions l’occasion de provoquer quelque chose. Ils ont effectué un changement de lanceur et c’est tout ce dont nous avons eu besoin », a-t-il conclu.

– Avec The Associated Press