La dernière semaine d’activités de la saison 2019 dans le Baseball majeur promet d’être fertile en émotions, alors que quatre courses aux éliminatoires battent leur plein. Les sections Centrales des deux ligues sont toujours en jeu, comme les places d’équipes repêchées pour le match au quatrième as dans les deux ligues.

Voici ce qui sera à surveiller cette semaine au Baseball majeur :

Phillies vs Nationals

Les Phillies de Philadelphie n’ont plus le droit à l’erreur s’ils veulent se qualifier pour les séries, eux qui accusent six matchs de retard sur les Nationals de Washington et les Brewers de Milwaukee, qui occupent actuellement les deux places d’équipes repêchées à égalité avant les matchs de lundi.

Le coup du sort a voulu que les Phillies se rendent à Washington pour disputer cinq rencontres en quatre jours face aux Nationals en toute fin de calendrier. Est-ce que Bryce Harper viendra hanter son ancien club ?

Embauché par les Phillies de Philadelphie en mars dernier pour 13 ans et 330 millions US après sept saisons passées à Washington, Harper vaut jusqu’ici chaque dollar investi. Il affiche des moyennes offensives de ,256/,373/,502 avec 33 circuits et 108 points produits, des chiffres qui lui vaudront plusieurs votes pour le titre de joueur par excellence.

Les Nationals peuvent rapidement se défaire des Phillies, qui ne peuvent se permettre plus d’une défaite d’ici la fin de la saison pour demeurer en vie. Mais la formation de la capitale fédérale a le calendrier le plus difficile d’ici la fin du calendrier, avec trois matchs contre les Indians de Cleveland, dans la course au quatrième as dans l’Américaine, pour clore leur campagne. Les Brewers ? Ils disputeront six matchs contre des clubs éliminés, les Reds de Cincinnati et les Rockies du Colorado.

Les Brewers peuvent également rattraper les Cardinals de St. Louis au sommet de la Centrale, mais ils accusent un retard de quatre matchs. Les Cards ont six rencontres à disputer : trois chacun contre les Diamondbacks de l’Arizona et les Cubs de Chicago.

Les Brewers pourraient atteindre les séries sans l’apport du joueur par excellence de la Nationale en 2018. Christian Yelich est à l’écart du jeu depuis le 10 septembre en raison d’une fracture de la rotule droite et ne reviendra pas cette saison. Ça ne signifie pas pour autant qu’il ne soit pas impliqué dans une course bien personnelle.

Malgré son absence prolongée, Yelich est toujours le champion frappeur de la Nationale, bien que Ketel Marte (Diamondbacks) et Anthony Rendon (Nationals) le chauffent. Sa moyenne de ,329 tient toujours le coup, mais Marte affiche la même et Rendon est à ,325.

S’il devait l’emporter, il s’agirait d’un deuxième titre de champion frappeur de la Nationale d’affilée pour Yelich. Le dernier joueur à réussir cet exploit a été Larry Walker, avec les Rockies, en 1998 et 1999.

Le fait d’armes de Yelich serait d’autant plus impressionnant qu’il a à se battre contre les frappeurs des Rockies, qui jouent en haute altitude. Depuis leur entrée dans la Nationale en 1993, les Rockies ont remporté 11 des 26 titres des frappeurs.

Dans l’Américaine, la course se joue entre Tim Anderson, des White Sox de Chicago, et D. J. LeMahieu, des Yankees de New York. Anderson a maintenu une moyenne de ,334 jusqu’ici, contre ,329 pour LeMahieu.

Respirateur artificiel

Les Cubs sont sur le point d’expirer leur dernier souffle, tout comme les Mets de New York et les Diamondbacks.

Bien qu’ils n’accusent que 4,5 matchs de retard sur les équipes repêchées présentement, les Cubs et les Mets n’ont qu’une combinaison de trois victoires/défaites face aux Cards et Brewers pour survivre. Les Cubs terminent bien leur saison à St. Louis, mais ils pourraient déjà avoir été éliminés dans leur série de trois rencontres à Pittsburgh.

Les Mets disputeront quatre rencontres face aux Marlins de Miami et trois contre les Braves, toutes à domicile. Il faudra toute une combinaison d’événements en leur faveur pour qu’ils réussissent à se qualifier.

Les D’backs n’ont quant à eux aucune marge d’erreur : leur prochain revers les chassera de cette course. Leurs trois matchs contre les Cards pourraient régler rapidement leur sort. Les trois derniers de leur saison seront contre les Padres de San Diego.

Lutte à quatre dans l’Américaine

Du côté de l’Américaine, quatre clubs se disputent trois places en séries.

Il y a d’abord la course au sommet de la Centrale qui n’est — mathématiquement — pas réglée. Les Twins du Minnesota disposent d’une avance de quatre rencontres devant les Indians.

La tâche sera ardue pour les Indians, qui doivent livrer trois rencontres aux White Sox de Chicago avant de visiter les Nationals. La route des Twins semble parsemée de moins d’embûches, avec trois matchs contre les Tigers de Detroit et trois autres face aux Royals de Kansas City.

Mais tout n’est pas perdu pour les Indians, qui sont à égalité avec les Rays de Tampa Bay pour la deuxième place d’équipe repêchée. Les Rays ont un calendrier peu commode, avec une rencontre face aux Red Sox de Boston, deux face aux Yankees de New York et trois face aux Blue Jays de Toronto. Les Indians espèrent sûrement conserver leur rythme des dernières semaines : ils ont remporté sept de leurs 10 dernières sorties, contre cinq pour les Rays.

Les Indians et les Rays accusent deux matchs de retard sur les Athletics d’Oakland. Les A’s ont le calendrier le plus facile de ces trois équipes, avec trois matchs à Anaheim face aux Angels et trois autres à Seattle, contre les Mariners. Bien qu’ils soient à l’étranger, ces trois rencontres sont dans le même fuseau horaire.

Le Baseball majeur ne souhaite sûrement pas des scénarios d’égalité comme l’an dernier : il a prévu ses matchs au quatrième as les 1er et 2 octobre.

 – Avec l’Associated Press