Les organisateurs du marathon de Pékin, qui doit avoir lieu le 25 novembre, ont interdit aux athlètes japonais d'y participer pour des raisons de sécurité, selon la presse chinoise samedi.

«S'ils choisissent de s'inscrire sous d'autres nationalités, comme la chinoise par exemple, alors les Japonais pourront participer», écrit le journal Asahi Shimbun sur son édition en ligne, citant une source du comité d'organisation du marathon de Pékin.

Selon le journal, les organisateurs ont pris cette décision afin de préserver la sécurité des athlètes, et précise que la nationalité japonaise a disparu de la liste sur le formulaire d'inscription en ligne, pour la première fois depuis que ce marathon existe.

Par ailleurs, des entreprises japonaises comme Canon, qui commanditaient l'événement, ont retiré leur participation cette année.

Depuis l'ouverture des inscriptions jeudi, 26.000 personnes s'étaient déjà enregistrées pour participer à cette course.

Les membres du comité d'organisation du marathon de Pékin n'étaient pas joignables samedi pour commenter cette décision.

Pékin et Tokyo sont à couteaux tirés depuis trois mois à cause d'un conflit territorial sur les îles Senkaku à l'extrême sud du Japon en mer de Chine orientale, appelées Diaoyu par Pékin. La tension est très vive depuis septembre depuis que le gouvernement japonais a décidé d'acheter plusieurs de ces îles à leur propriétaire privé nippon.

Depuis, des sportifs japonais et chinois ont annulé leur participation à des événements en Chine et au Japon de peur de représailles.

Mais le week-end dernier, les patineurs japonais, qui faisaient l'objet d'une protection particulière, ont participé à la Coupe de Chine de patinage artistique, une étape du Grand Prix ISU à Shanghai, sans que cela ne provoque le moindre incident.