World Athletics, la fédération internationale d’athlétisme, a confirmé vendredi que les Russes ne seront pas admis aux prochains Championnats du monde d’athlétisme en raison de l’invasion de l’Ukraine.

La fédération avait banni les athlètes de Russie de toute compétition majeure internationale à l’éclatement du conflit, en février. À ce moment, le président de WA, Sebastian Coe, avait déclaré que cette mesure sans précédent semblait la « seule façon pacifique de déranger les plans de la Russie et de restaurer la paix ».

Les Championnats du monde se mettront en branle vendredi prochain, à Eugene, en Oregon. Ils seront disputés jusqu’au 24 juillet.

World Athletics a confirmé la suspension dans un communiqué dans lequel elle a annoncé que 18 athlètes de plus de la Russie pourront concourir de façon neutre dans les compétitions internationales, mais que cette approbation ne s’appliquait pas aux Mondiaux.

Ces athlètes ont été réintégrés en vertu du protocole mis en place à la suite de la suspension imposée à la Fédération russe d’athlétisme en 2015 en raison du scandale de dopage qui a frappé l’organisme. Aux Jeux de Tokyo, à l’été 2021, 10 Russes ont pris part aux compétitions d’athlétisme. Aux Mondiaux 2019, 29 Russes ont pu participer.

Il y a maintenant 73 athlètes de la Russie qui peuvent participer de façon neutre aux compétitions internationales, bien que leur statut pour ces compétitions soit compromis par la guerre en Ukraine.

Parmi ces athlètes se trouve la championne du monde et olympique en titre du saut en hauteur, Maria Lasitskene, qui n’a jamais perdu sur la scène internationale. Le mois dernier, elle a fustigé la décision dans une lettre ouverte au président du CIO, Thomas Bach, qui a recommandé la suspension des athlètes russes.

Les principales rivales de Lasitskene viennent de l’Ukraine. Elle a indiqué « ne pas encore savoir quoi leur dire ou être capable de les regarder dans les yeux ».

« Leurs proches, leurs amis et eux vivent ce qu’aucun être humain ne devrait jamais vivre », a-t-elle affirmé.