Une dernière offrande habituelle pour le début des Jeux olympiques de Pékin. Pour les deux prochaines éditions du Club, envoyez-nous vos questions olympiques et nous allons tenter de les poser à nos analystes sur place entre deux compétitions !

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Les points au football

Au football, quelle est l’origine de la règle qui accorde six points pour un touché et un autre point pour la conversion ? Et trois points pour un placement ? Pourquoi ces chiffres en particulier ? Merci d’éclairer ma lanterne.

Yves Fortier

Réponse de Jean-François Téotonio

Bonjour, M. Fortier. Sachez que j’ai choisi votre question en partie parce que vous venez de Gatineau, tout comme moi. Pour la réponse : toute la charte des points au football est basée sur le niveau de difficulté du jeu à effectuer. Un touché vaut six points parce que l’on juge qu’il est deux fois plus difficile à accomplir qu’un placement, qui en vaut trois. Le point supplémentaire est considéré comme le jeu le plus facile, il vaut donc seulement un point. Puis il y a le touché de sûreté, qui en vaut deux. En vous souhaitant un heureux et divertissant Super Bowl !

Le lancer au hockey

J’aimerais savoir ce qui est considéré comme un lancer au but au hockey. Est-ce qu’un lancer qui frappe le poteau est considéré comme un tir au but ? Qu’en est-il d’une rondelle dégagée qui se rend au but ou au gardien ?

Serge Paradis

Réponse de Guillaume Lefrançois

Bonjour, M. Paradis. Le critère officiel est que toute rondelle tirée vers le filet, et qui serait un but si personne n’y touchait, est un tir, nous explique-t-on. Les seules exceptions, que l’on voit depuis quelques années, sont les tirs pris de l’arrière du filet, en angle, afin de marquer en lançant dans le dos du gardien, par exemple. Mais sinon, un dégagement, s’il est cadré, comptera comme un tir. Un tir sur le poteau est plutôt comptabilisé comme hors cible, ce qui est logique, car ce n’est pas un arrêt du gardien ! La principale zone grise concerne les tirs non cadrés, que le gardien arrête quand même, par exemple en sortant la mitaine pour arrêter la rondelle et provoquer un arrêt de jeu. Ce type de jeu est évidemment à la discrétion des officiels mineurs. Il n’est pas rare de voir le total de tirs changer à l’entracte ou pendant une pause publicitaire. C’est généralement parce que les officiels mineurs revoient des séquences sur lesquelles ils ont un doute.

La grande question

Quelle est la différence entre un VP des opérations hockey et un DG ?

Jean Careau

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

Bonjour, M. Careau. C’est la question à 1000 $ ! En réalité, la définition de l’un et de l’autre varie d’une équipe professionnelle à une autre. En ce qui concerne le Canadien, lors de l’embauche de Jeff Gorton, Geoff Molson avait insisté sur le fait que ses deux hommes de confiance formeraient « une équipe qui va travailler ensemble ». Gorton avait pour sa part parlé d’un « système à deux hommes, en collaboration », donnant en exemple Boston et New York. Interrogé pour savoir s’il serait le patron du nouveau DG (Kent Hughes, on le connaît maintenant), il avait répondu qu’il serait plutôt un « bon atout » pour l’aider à prendre des décisions.

Avec tout ça, on peut quand même deviner que les deux hommes auront chacun leurs propres dossiers. On peut supposer que Hughes sera chargé des négociations, des transactions et de la construction de la formation. Tandis que Gorton aura davantage un rôle stratégique (vision, développement...), mais soutiendra Hughes dans ses décisions. Les prochaines semaines devraient permettre aux deux hommes de mieux définir leur rôle respectif.

L’habillement des entraîneurs

La semaine passée, vous avez parlé de l’habillement des entraîneurs dans le sport. Vous avez indiqué que c’est seulement au baseball que l’entraîneur portait le costume de l’équipe. Je vous ai écrit que c’était probablement le seul sport où l’entraîneur se présentait sur le terrain et qu’il participait au jeu en discutant avec le lanceur, ou encore en effectuant le remplacement. Selon vous, est-ce la raison du port de l’uniforme ?

Clermont Ouellet

Réponse de Nicholas Richard

Bonjour, M. Ouellet. Le port de l’uniforme chez les entraîneurs vient d’une longue tradition, provenant de l’époque à laquelle les joueurs-entraîneurs étaient plus nombreux. Il était donc nécessaire pour eux de porter l’uniforme de l’équipe. Depuis, personne n’a voulu changer la tradition, et c’est encore aujourd’hui l’une des grandes particularités du baseball.

Une histoire de divisions

Bonjour, alors que notre ami Gary Bettman fait de grands efforts pour que les divisions soient le plus représentatives sur le plan géographique, la NFL ne semble pas s’en soucier du tout, comme dans le cas des Cowboys de Dallas. Des commentaires à faire là-dessus ?

La famille Leblanc

Réponse de Guillaume Lefrançois

Bonjour, famille Leblanc. En fait, Dallas, qui joue dans la division Est de la Nationale avec Washington, New York et Philadelphie, constitue l’exception plus que la norme. La division Est de l’Américaine (Miami qui joue avec Buffalo, New York et la Nouvelle-Angleterre) est un autre cas, mais du reste, bien des divisions sont relativement logiques d’un point de vue géographique. C’est le cas, par exemple, de la division Nord de la Nationale, qui regroupe Green Bay, Detroit, Chicago et le Minnesota. La grande différence, c’est que les équipes de la NFL jouent un match par semaine, et seulement huit ou neuf matchs sur la route par saison. Les équipes de la LNH en jouent 41, et doivent souvent disputer 2 matchs en 2 soirs. La NFL a donc le luxe de préserver les rivalités historiques des Cowboys de Dallas, par exemple.

La possession

Dans une ligue de possession de rondelle, une équipe de hockey ne devrait-elle pas retenir un joueur sur la glace ou demander au porteur du disque de renvoyer la rondelle au gardien pendant que les changements complets se font ? Je ne comprends pas le concept d’envoyer la rondelle dans le fond de la zone adverse avant de recommencer à courir après !

Sébastien Provençal

Réponse de Mathias Brunet

Je suis tellement d’accord avec vous ! D’autant plus que, la plupart du temps, les joueurs en possession de la rondelle disposent de suffisamment de temps et d’espace pour le faire. On voit désormais de plus en plus de joueurs laisser le disque derrière eux à un coéquipier en zone neutre lors des attaques en supériorité numérique. On pourrait innover aussi lors des changements d’effectifs. Ne le fait-on pas en prolongation à trois contre trois ? Pourquoi ne pas procéder ainsi lorsqu’on a le temps nécessaire ?