Marc Denis avoue avoir reçu un message clair du marché, le 1er juillet, lorsqu'il n'a pas trouvé preneur, contrairement à huit autres gardiens de buts de la Ligue nationale de hockey. S'il est conscient que plusieurs portes sont dorénavant fermées, le cerbère démontre encore "un optimisme réaliste", entre autres dû au fait que certaines équipes se sont montré intéressées.

"Il est certain que l'on veut toujours régler pour hier, mais ce n'est pas le cas. Il y a des choses sur la table. Cependant, il n'y a rien sur lequel je vais apposer ma signature. Oui, on pourrait régler demain, mais je veux obtenir la meilleure offre possible afin de sortir gagnant de cette situation. Il faut parfois saisir les messages. Plusieurs gardiens ont signé, et ce n'est pas mon cas. La situation est tannante. Je ne la juge par contre pas inconfortable."

Marc Denis est conscient qu'il n'est pas dans la même catégorie qu'un José Théodore ou un Olaf Kolzig, qui ont eux signé leur contrat dès la première journée de l'ouverture du marché des joueurs autonomes. "Le marché est parti en fou, de nombreux joueurs ont changé d'adresse. Tout n'est pas mort pour moi."

Marc Denis avait annoncé au Quotidien, jeudi, que le fait que le Lightning de Tampay Bay aie racheté son contrat avant le 1er juillet ne pouvait que l'avantager. Il avait alors estimé que cela lui donnait une longueur d'avance sur les autres joueurs, qui, eux, devaient attendre cette date avant d'être joueurs autonomes sans compensation.

"J'aimerais mieux avoir une maison achetée et un contrat en poche, c'est certain. Si ma carrière devait prendre fin, je n'aurais aucun regret. J'ai joué huit saisons dans la LNH et plus de 350 parties. Je ne suis pas uniquement un hockeyeur, je suis un père de famille, un philanthrope, et un fier habitant du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Je n'accepterai pas un contrat qui enverra ma famille n'importe où. Si je ne devais pas jouer dans la LNH, cela deviendrait une décision très familiale."

Marc Denis est habitué que son omnium coïncide avec des situations plutôt embarrassantes. L'an passé, l'entraîneur John Tortorella l'avait boudé en séries, alors que l'année précédente, il venait d'être échangé par les Blue jackets de Columbus.

"Mon statut dans la LNH n'a rien à voir avec le fait que les gens viennent à mon tournoi. J'avoue que j'aurais apprécié pouvoir leur annoncer une bonne nouvelle..."

L'Omnium Marc Denis se déroulera demain, sur le terrain du Club de golf de Chicoutimi.