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Collatéraux : tirer avantage des dommages

  • Cette chemise pour hommes aux aisselles défraîchies a été transformée en un modèle s’inspirant des chemises à fronces du XIXe siècle. Aisselles ternies en moins.

    PHOTO FOURNIE PAR COLLATÉRAUX

    Cette chemise pour hommes aux aisselles défraîchies a été transformée en un modèle s’inspirant des chemises à fronces du XIXe siècle. Aisselles ternies en moins.

  • Ce bandeau de fourrure a été conçu pour revaloriser les dons de manteaux de vison et d’hermine canadiens. « Un seul manteau peut réchauffer le pourtour du couvre-chef de 14 personnes », précise Collatéraux sur son site web.

    PHOTO FOURNIE PAR COLLATÉRAUX

    Ce bandeau de fourrure a été conçu pour revaloriser les dons de manteaux de vison et d’hermine canadiens. « Un seul manteau peut réchauffer le pourtour du couvre-chef de 14 personnes », précise Collatéraux sur son site web.

  • Noémie Videaud Maillette a reçu de nombreux uniformes scolaires d’une école qui souhaitait s’en départir. Elle en a fait des tuques, notamment.

    PHOTO ROBERT SKINNER, LAPRESSE

    Noémie Videaud Maillette a reçu de nombreux uniformes scolaires d’une école qui souhaitait s’en départir. Elle en a fait des tuques, notamment.

  • À la demande de clients, Collatéraux a créé des foulards pour chiens.

    PHOTO FOURNIE PAR COLLATÉRAUX

    À la demande de clients, Collatéraux a créé des foulards pour chiens.

  • Ce short de la collection estivale a été taillé dans des rideaux récupérés.

    PHOTO FOURNIE PAR COLLATÉRAUX

    Ce short de la collection estivale a été taillé dans des rideaux récupérés.

  • Les morceaux de la nouvelle collection de Collatéraux, dévoilée ce vendredi, sont faits à partir de rouleaux de tissu de fin de lot offerts par une entreprise.

    PHOTO FOURNIE PAR COLLATÉRAUX

    Les morceaux de la nouvelle collection de Collatéraux, dévoilée ce vendredi, sont faits à partir de rouleaux de tissu de fin de lot offerts par une entreprise.

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Choquée par l’impact de l’industrie de la mode sur l’environnement, Noémie Videaud Maillette a lancé Collatéraux, une entreprise de fabrication de vêtements basée sur la transformation de l’existant. Chez Collatéraux, des draps ou des rideaux de coton deviennent des camisoles, des uniformes scolaires, des tuques et des mitaines, et des élastiques trouvés dans la rue, des chouchous. Tissus, boutons, fermetures éclair, tout provient de dons reçus ou d’articles abîmés ou tachés, puis assainis, trouvés en friperie.

« Au lieu de créer une nouvelle industrie, on prend ce que l’industrie crée pour l’améliorer de l’intérieur, explique la fondatrice de Collatéraux dans son nouvel appartement-atelier. On vient compenser les impacts de l’industrie actuelle. Si l’industrie n’était pas ce qu’elle est, ce serait normal de transformer nos vêtements quand on est tannés, quand notre poids a changé. »

Collatéraux est l’un de ces projets nés de la pandémie. Une véritable histoire de « réinvention ». Conseillère dramaturgique et metteuse en scène au théâtre, Noémie Videaud Maillette, qui est aussi habile couturière, s’intéresse depuis longtemps au « surcyclage ». « Je voulais produire des designs pour montrer qu’on peut produire de manière circulaire et prouver qu’un vêtement revalorisé peut être aussi beau qu’un vêtement neuf », dit-elle. Elle souhaitait démontrer que la revalorisation et le surcyclage, pratique qu’elle définit comme la transformation complète d’un vêtement jusqu’à ce qu’on n’en perçoive plus les origines, ne se résument pas au patchwork.

« Je propose un design de vêtement qui correspond à mon idée de ce qui est durable : minimaliste, polyvalent, confortable. » Pour sa première collection présentée au printemps dernier, elle a utilisé des rideaux et des draps usagés reçus en dons. Elle a aussi transformé des chemises en en retirant les aisselles défraîchies. Puis les dons se sont mis à affluer. Au point qu’elle doit maintenant en refuser. Sa prochaine collection, qui sera dévoilée ce vendredi sur sa boutique en ligne, est faite à partir de rouleaux de tissu de fin de lot que lui a offerts une entreprise. « Mon objectif au départ n’était pas de vendre des shorts, c’était de monter un laboratoire de recherche et développement pour que d’autres entreprises disent : avec ce type de retailles là, on peut faire ça. Et démocratiser la pratique du surcyclage. » Or, elle s’est rapidement rendu compte qu’elle devait faire ses preuves et trouver sa clientèle, ou plutôt « sa communauté ».

Le nouvel essor des friperies lui fait croire que les gens ne sont pas rebutés par l’usagé. Elle précise qu’elle lave tous les tissus utilisés et en retire les parties tachées. Mais sont-ils prêts à en payer le prix ? « Au départ, je me disais que j’allais vendre mes vêtements moins chers parce que ce sont des dons. Mais non. Le travail d’entretenir ces tissus, les laver, les défaire, les reconstruire, ça revient au même prix qu’un vêtement neuf. Chez un designer, on s’entend, pas dans la mode rapide. » C’est donc à un changement de paradigme qu’elle doit s’attaquer.

Pour accélérer le changement, elle vient de mettre sur pied un service aux designers souhaitant revaloriser leurs imparfaits. « En plus de revaloriser quelque chose qui aurait été dévalorisé, on augmente sa valeur. » Tirer avantage des dommages, c’est là l’essence de Collatéraux.

Consultez le site de Collatéraux atelier

Nouveauté : 4Kids, des vêtements en polyester recyclé pour enfants

4Kids
  • Les couleurs vibrantes sont au cœur de l’identité de 4Kids.

    PHOTO FOURNIE PAR 4KIDS

    Les couleurs vibrantes sont au cœur de l’identité de 4Kids.

  • Les morceaux de la première collection se vendent de 29 $ à 49 $.

    PHOTO FOURNIE PAR 4KIDS

    Les morceaux de la première collection se vendent de 29 $ à 49 $.

  • Ils sont pensés et dessinés à Montréal, mais fabriqués en Inde.

    PHOTO FOURNIE PAR 4KIDS

    Ils sont pensés et dessinés à Montréal, mais fabriqués en Inde.

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Si le polyester recyclé est en vogue dans l’industrie de la mode, il l’est moins dans le segment de la mode pour enfants. Souhaitant vêtir le leur de façon plus écoresponsable, les Montréalais Jessika Gousy et Benoit Lefebvre ont lancé il y a quelques mois 4Kids, une marque de vêtements non genrés faits à partir de bouteilles de plastique recyclées et de coton biologique. Pendant un an, ils ont fait des démarches pour trouver un fournisseur en mesure de fabriquer leurs vêtements en accord avec leurs valeurs. Les pièces sont dessinées à Montréal, mais fabriquées en Inde, l’un des grands producteurs de polyester recyclé. « On a commencé par regarder localement, mais les matériaux étaient difficiles à trouver et les prix, très élevés, explique Benoit Lefebvre. Il aurait fallu vendre nos produits un peu plus du double du prix. Ce n’est pas ce qu’on voulait pour que ce soit accessible à plus de gens. »

L’usine qu’ils ont choisie est alimentée en énergie par des panneaux solaires et utilise des teintures non toxiques certifiées OEKO-TEX Standard 100. Devant composer avec des retards liés à la COVID-19, 4Kids prévoit lancer sa prochaine collection capsule dans quelques semaines. Elle compte en dévoiler six par année. Les quantités sont limitées afin de réduire les invendus. L’entreprise versera 5 % de ses profits à l’organisme The Ocean Cleanup. De plus, une ou deux collections par année seront associées à une autre cause environnementale.

Très colorés, les produits de 4Kids sont non genrés. « On a toujours été capable de mettre n’importe quelle couleur à notre fils, remarque Jessika Gousy, qui a travaillé dans le passé chez Aldo, L’aubainerie et Bench. J’ai toujours trouvé bizarre de parler de mode garçon et fille, surtout pour les enfants. Les coupes et couleurs de nos vêtements conviennent aux deux. » La marque ne vend pour l’instant ses produits qu’en ligne, mais prévoit faire son entrée en boutique sous peu.

Consultez le site de 4kids

Mode hivernale : des parkas pour Desloups

Desloups
  • Desloups propose trois modèles de parkas, dont celui-ci, court, avec un capuchon amovible (695 $).

    PHOTO FOURNIE PAR DESLOUPS

    Desloups propose trois modèles de parkas, dont celui-ci, court, avec un capuchon amovible (695 $).

  • Comme tous les modèles, le parka long (725 $) est offert en quatre couleurs.

    PHOTO FOURNIE PAR DESLOUPS

    Comme tous les modèles, le parka long (725 $) est offert en quatre couleurs.

  • Parka pour hommes (695 $)

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    Parka pour hommes (695 $)

  • Parka pour femmes long (725 $) de couleur bleu sarcelle (teal)

    PHOTO FOURNIE PAR DESLOUPS

    Parka pour femmes long (725 $) de couleur bleu sarcelle (teal)

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Après huit ans d’expérience dans la conception de manteaux haut de gamme 100 % laine, Desloups a récemment lancé une ligne de parkas. Fabriqués eux aussi à Montréal, ces manteaux sont doublés avec l’isolant synthétique Isosoft 200g/m2, ce qui les rend confortables même à - 25 °C. La designer-propriétaire Isabelle Deslauriers a décidé d’opter pour des styles assez classiques, vu l’investissement que représente l’achat d’un manteau. Les parkas sont offerts en trois styles, pour femmes et hommes, et quatre couleurs. La designer, qui a quitté sa carrière dans la mode rapide pour fonder Desloups, a aussi dévoilé plus tôt cette semaine le programme Vintage Desloups qui permet de donner une seconde vie aux anciens manteaux achetés et rapportés à sa boutique. Une section de sa boutique en ligne est consacrée aux manteaux d’occasion. Quant à ceux et celles qui rapporteront un manteau, ils pourront bénéficier d’un rabais de 15 % sur l’achat d’un nouveau produit.

Consultez le site de Desloups

Évènement : la Semaine de la mode cosmopolite de retour

PHOTO FOURNIE PAR LA SEMAINE DE LA MODE COSMOPOLITE

Le Torontois Rhowan James sera de retour à la Semaine de la mode cosmopolite pour y présenter ses plus récentes créations.

La Semaine de la mode cosmopolite (Cosmopolitan Fashion Week) est de retour pour une troisième édition cette fin de semaine à Montréal. Organisé par AMA Design, l’évènement met de l’avant la diversité à travers les créations d’une dizaine de designers locaux et internationaux tels le Guadeloupéen Daniel Garriga, le Torontois Rhowan James, la Roumaine Simona Span et le Montréalais Helmer Joseph, qui a collaboré avec plusieurs grands noms de la haute couture, dont John Galliano, Thierry Mugler et Christian Lacroix. Deux défilés se tiendront le 23 octobre à l’Espace Wilder, soit le Panamericana Runway, consacré au design latino-américain, et le Fashion Show Monde. Les billets sont en vente sur le site web de l’évènement.

Consultez le site de l’évènement