La marque québécoise Kanuk ouvre sa première boutique à l’extérieur du Québec et a choisi New York pour se lancer dans sa nouvelle conquête. « Tous les chemins mènent à New York », lance Richard Laniel, président de Kanuk, que nous avons rencontré dans ses bureaux de la rue Rachel.

« C’est pour nous une étape naturelle, car New York, c’est une référence, c’est une vitrine internationale. Tous les acheteurs de toutes les marques du monde sont à New York. C’est un ‟statement” d’être là. L’opportunité est bonne. Un très beau local s’est libéré sur Greene, au cœur de SoHo. Il faut y croire, et on y croit », explique-t-il, très enthousiaste.

Il souligne d’ailleurs que depuis l’annonce de la nouvelle, les acheteurs appellent de Saks Fifth Avenue, Bloomingdale’s et Nordstrom pour avoir des manteaux Kanuk dans leurs magasins.

L’ouverture de la boutique est prévue pour le début du mois de novembre.

PHOTO FOURNIE PAR KANUK

Voici à quoi ressemblera la devanture de la boutique Kanuk à New York.

L’espace de 4000 pieds carrés est conçu par le bureau d’architecture montréalais Atelier Barda et misera sur une « expérience sensorielle qui évoque une utopie urbaine emblématique du climat hivernal de Montréal ».

« On va à New York avec l’idée de donner une expérience particulière. On a créé un environnement très épuré, très moderne, où les manteaux sont rois et maîtres dans la boutique. Les clients entreront dans une grande salle blanche, avec un éclairage étudié pour mettre en valeur les manteaux », précise Richard Laniel.

Le savoir-faire Kanuk

Et quelle est la perception de Kanuk pour les Américains ? « On est perçu comme une marque nordique, qui a un savoir-faire hors pair. Le parka, le manteau canadien, est devenu très populaire à l’étranger grâce notamment à une certaine marque que je ne nommerai pas [Canada Goose], qui est notre concurrent, mais qui a ouvert le marché à l’international pour les manteaux canadiens », explique-t-il.

Le duvet canadien est d’ailleurs considéré comme le meilleur du monde, souligne Richard Laniel. « Il y a peut-être en Sibérie où il y a des équivalents, mais notre duvet au Canada est extrêmement performant. »

  • Manteau d’hiver Mahikan, 1200 $

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    Manteau d’hiver Mahikan, 1200 $

  • Manteau d’hiver Misto, 990 $

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    Manteau d’hiver Misto, 990 $

  • Manteau d’hiver Mayfair, astral, 1250 $

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    Manteau d’hiver Mayfair, astral, 1250 $

  • Manteau de mi-saison Koto, 550 $

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    Manteau de mi-saison Koto, 550 $

  • Manteau de mi-saison Epsom, 750 $

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    Manteau de mi-saison Epsom, 750 $

  • Manteau d’hiver Mayfair avec imprimé mini-floral, 1250 $

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    Manteau d’hiver Mayfair avec imprimé mini-floral, 1250 $

  • Manteau de mi-saison de la collection Kanuk + 0. Ce manteau Watford, trois en un, est doté de deux couches à porter ensemble ou séparément, confectionnées avec les tissus Natural Tech et Soft Touch, assurant une imperméabilité et une respirabilité totales, 1300 $.

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    Manteau de mi-saison de la collection Kanuk + 0. Ce manteau Watford, trois en un, est doté de deux couches à porter ensemble ou séparément, confectionnées avec les tissus Natural Tech et Soft Touch, assurant une imperméabilité et une respirabilité totales, 1300 $.

  • Manteau d’hiver Jakob, 925 $

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    Manteau d’hiver Jakob, 925 $

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Rappelons que Kanuk a célébré ses 50 ans en 2020, et que son héritage constitue un vrai atout à l’international. « Cinquante ans, c’est le minimum pour se considérer comme une marque de luxe. On a développé un savoir-faire, et c’est un gage de qualité. C’est important pour nous, on a une histoire, un héritage, et on voit bien que les Américains sont impressionnés par notre histoire. C’est ce qui nous donne une crédibilité. »

Depuis quelques années, Richard Laniel observe qu’une bonne quantité de manteaux sont achetés par des clients de la Nouvelle-Angleterre par l’entremise du site web de Kanuk. Le temps était venu d’ouvrir une boutique aux États-Unis, indique-t-il.

« On va à New York pour vendre aux New-Yorkais, mais aussi pour présenter la marque à l’international. C’est un exercice de commerce de détail et de marketing. »

Nouvelle collection et abandon de la fourrure

Kanuk vient aussi de lancer une collection de manteaux de transition Kanuk + 0, dans laquelle on y propose des modèles moins chauds, pour les demi-saisons. « La planète change, il fait plus chaud, mais on change aussi la façon dont on fabrique les produits ; 50 % des collections sont désormais fabriquées avec des matières recyclées et on s’est engagés d’ici 2025 à être carboneutres. »

Autre nouveauté, les manteaux de Kanuk abandonneront la fourrure. « Il n’y a plus de fourrure du tout cette année, sur aucun nouveau manteau, c’est terminé. Il reste un peu de fourrure synthétique, c’est une transition. Mais à terme, il n’y en aura plus du tout. » Richard Laniel précise qu’il s’agit d’un virage générationnel. « Souvent, les plus âgés veulent encore de la fourrure, alors que pour les millénariaux, ça ne devrait pas exister. »

Notre philosophie, ce sont des modèles classiques modernisés. Notre clientèle est variée, on va des baby-boomers aux millénariaux.

Richard Laniel, président de Kanuk

Depuis cinq ans, tout est allé très vite pour Kanuk. La marque a rajeuni son image. Le site web tout comme la boutique de la rue Rachel ont été entièrement repensés, et le style des manteaux, modernisé. Annie Horth agit comme directrice de la création et Michel Lepage, comme vice-président au marketing et merchandising, supervise le produit et l’image de marque.

« Le travail est colossal, le site web est devenu transactionnel. On vient de finir la deuxième amélioration de la boutique de la rue Rachel, qui se rapproche de ce qu’on va avoir à New York. »

L’ouverture de la boutique à New York est une première étape vers une présence mondiale. « Ce serait bien d’avoir quelques boutiques dans de grandes villes à l’international et d’avoir ainsi une vitrine dans des villes stratégiques », conclut Richard Laniel.

Consultez le site de Kanuk