L'activité physique semble en mesure de combattre la dépression chez les aînés, selon une nouvelle étude canadienne.

Des études précédentes avaient démontré que l'exercice semblait activer, dans les muscles, des gènes qui stimulent ensuite la production dans le cerveau de substances comme la sérotonine qui contribuent à la bonne humeur.

Ces études avaient toutefois été réalisées chez des sujets plus jeunes et on ignorait si la détérioration musculaire qui accompagne le vieillissement interférerait avec ce mécanisme.

Des chercheurs de l'université ontarienne McMaster ont donc demandé à des hommes en santé, âgés de 65 ans et plus, de s'astreindre à un programme de 12 semaines composé d'une séance par semaine d'entraînement par intervalles à haute intensité sur vélo stationnaire et de deux séances hebdomadaires de musculation.

Une analyse d'échantillons sanguins et des changements subis par les muscles a révélé que trois mois d'exercices suffisaient à augmenter l'expression de ces gènes dans les muscles.

Les chercheurs ont dit que même les individus qui sont déjà en bonne santé - dont le poids, la pression artérielle et la cholestérolémie sont corrects - auraient avantage à bouger pour préserver ou améliorer leur santé mentale. Même les aînés peuvent obtenir ces bienfaits, ont-ils rappelé, d'où l'importance de maintenir un mode de vie actif.

Les conclusions de cette étude sont publiées par l'American Journal of Physiology-Cell Physiology.