Un régime pauvre en glucides, dit « low carbohydrate », peut aider les obèses à contrôler leur poids en augmentant le nombre de calories que le corps est capable de brûler, selon une étude publiée dans le BMJ mercredi.

L'étude publiée au congrès international sur l'obésité de Nashville « Obesity week » montre qu'un régime « low carb » permet à des personnes autrefois obèses de maintenir leur perte de poids.

Ce régime est particulièrement bénéfique pour les personnes dont le niveau d'insuline est élevé après absorption de sucres.

Dans un régime qui traite toutes les calories de la même façon qu'il s'agisse de glucides ou non, le métabolisme s'adapte, ralentit et brûle moins de calories, rendant plus difficile la perte de poids.

Les chercheurs sont partis de l'hypothèse que les aliments à forte teneur glycémique de l'alimentation industrielle entraînaient des changements hormonaux qui augmentent la sensation de faim.

Une équipe de l'hôpital pour enfants de Boston a tenté une nouvelle approche, comparant l'effet d'un régime pauvre en glucide à celui d'un régime de base, sur une durée de 20 semaines.

234 adultes en surpoids avec un indice de poids corporel supérieur à 25 ont d'abord suivi un régime pendant 10 semaines. Ceux qui ont atteint l'objectif de perte de poids de 10 % ont ensuite suivi différents régimes, variant de 60 % à 20 % la part de glucides.

Ceux soumis au régime « low carb » ont brûlé jusqu'à 278 calories de plus par jour que les autres.

Selon l'étude publiée dans le BMJ, « cela correspondrait à une perte de 10 kg sur 3 ans ».

« Ces travaux montrent que toutes les calories ne sont pas équivalentes et que réduire les carbohydrates peut se révéler une meilleure stratégie que réduire l'ensemble des calories, sur le long terme », indique David Ludwig, endocrinologiste et co-auteur de l'étude.

« La composition du régime a des répercussions profondes sur les hormones, le métabolisme et même le fonctionnement de nos gènes. Ces effets peuvent rendre la perte de poids plus facile ou plus difficile, et donc abaisser ou augmenter le risque de maladie chronique », ajoute-t-il.

L'OMS estime à 1,9 milliard le nombre d'adultes en surpoids en 2016 et plus de 650 millions d'obèses.

Les taux d'obésité ont plus que triplé depuis 1975 dans le monde, et on compte désormais plus de décès liés au surpoids qu'à la malnutrition.