Une augmentation de la pollution atmosphérique s'accompagne d'une hausse du risque, pour les hommes, d'être terrassé par une crise cardiaque, démontre une étude réalisée par des chercheurs belges.

Les scientifiques de l'Hôpital universitaire de Bruxelles ont déterminé qu'une augmentation de 10 microgrammes par mètre cube de la matière particulaire de moins de 2,5 microns (PM2.5) gonflait de 2,8% le risque de subir un infarctus du myocarde sans élévation du segment ST (ou crise cardiaque sans STEMI). Ce type de crise cardiaque compte parmi les plus graves et les plus mortels.

Ces particules sont si petites qu'elles peuvent se loger au plus creux des poumons et insérer des quantités importantes de produits toxiques dans l'organisme.

Pire encore, une hausse de 10 microgrammes par mètre cube des concentrations de dioxyde d'azote augmentait de 5,1% le risque de crise cardiaque sans STEMI.

Les PM2.5 et le dioxyde d'azote proviennent principalement de la combustion d'hydrocarbures, que ce soit par les usines ou les véhicules.

L'auteur de l'étude, le professeur Jean-François Argacha, a dit que l'association entre la pollution atmosphérique et les crises cardiaques a été observée après une exposition d'une seule journée, et ce même si le niveau de pollution respectait les normes européennes en la matière.

L'Organisation mondiale de la Santé considère maintenant la pollution atmosphérique comme une des principales causes de décès qu'il est possible d'éviter.

Les conclusions de l'étude ont été présentées lors d'un congrès de la Société européenne de cardiologie.