Un projet collaboratif de neuf années, au Kenya, est parvenu à créer un nouvel outil qui prédit les épidémies de paludisme, en se basant sur des données environnementales (météorologie, géographie) et le calendrier d'accouplement des moustiques. La pertinence de l'outil se situe entre 86 et 100%.

L'institut de recherche médicale du Kenya (KEMRI), l'agence kényane de météorologie (KMD) et le centre international de physiologie des insectes et d'écologie (ICIPE) ont testé leur outil au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, selon le Centre de recherches pour le développement international canadien, qui a également participé au financement de l'opération.

Le directeur du KEMRI, le Dr Solomon Mpoke, explique: «Cet outil changera de façon immense la façon dont nous allons contrôler le paludisme au Kenya et dans la Grande Corne de l'Afrique, étant donné que nous aurons un avertissement précoce de l'outil, trois mois avant que cela n'arrive.»

Les Nations unies avaient insisté pour que l'outil soit développé, avant que les chercheurs ne comprennent son efficacité. «L'outil de prédiction de la maladie aide aussi les décideurs et les autorités de santé à se préparer à temps, pour faire face à des épidémies menaçantes», pour savoir où et quand vaporiser les produits.

Du 20 au 22 septembre, les grands de ce monde se réuniront à New York pour discuter des principaux défis sanitaires de la planète (paludisme, VIH-sida, mortalité infantile et maternelle, famine).