Une firme américaine a dévoilé samedi un test permettant de détecter, en cinq heures au lieu de deux à trois jours, le staphylocoque doré, une bactérie responsable de graves infections en raison de sa résistance accrue aux antibiotiques.

Ce gain de temps devrait permettre aux médecins de commencer à traiter un malade plus vite et ce avec le traitement le plus approprié car ce test peut aussi déterminer la résistance ou la sensibilité de la souche particulière du staphylocoque doré aux antibiotiques, a expliqué MicroPhage Inc.Les résultats de cette recherche et les nouveaux kits d'analyse de sang ont été présentés à la 48e conférence annuelle sur les agents antimicrobiens et la chimiothérapie (ICAAC) organisée par les associations américaines de microbiologie et des maladies infectieuses, qui se tient ce week-end à Washington.

Les souches de staphylocoque doré résistantes à la méthicilline (antibiotique), appelées MRSA (methicillin-resistant Staph aureus infections) comptent pour plus de 60% des infections nosocomiales aux Etats-Unis, selon les Centres fédéraux de Contrôle et de Prévention des maladies (CDC).

«Les infections du MRSA sont traitées le plus efficacement avec un large éventail d'antibiotiques alors que les infections par des souches sensibles à la méthicilline sont mieux traitées avec une variété plus étroite d'antibiotiques», explique MicroPhage dans un communiqué.

Parmi les infections nosocomiales, celles dues au MRSA sont particulièrement préoccupantes, en raison de leur fréquence, leur morbidité (nombre de personnes souffrant d'une maladie donnée dans un temps donné) et leur mortalité.

Transmises le plus souvent de façon croisée entre les patients via le personnel soignant, les MRSA sont très contagieux et responsables d'infections endémiques très difficiles à contrôler.

Le MRSA a provoqué 94 000 infections qui ont eu pour conséquence près de 19.000 décès aux Etats-Unis en 2005, selon les CDC.

Le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) est l'espèce la plus pathogène du genre Staphylococcus. Elle est responsable d'intoxications alimentaires, d'infections localisées suppurées et, dans certains cas extrêmes, de septicémies.