Deux équipes de roboticiens ont mis au point de façon indépendante des robots qui excellent à se déplacer dans des environnements difficiles et divers grâce à l'énergie électrostatique. Dans un cas ils remontent les murs et marchent la tête en bas, dans l'autre ils peuvent se faufiler dans des espaces exigus, relataient-ils à la mi-décembre dans la revue Science Robotics.

Le robot de l'équipe américaine, nommé Harvard Ambulatory MicroRobot with Electroadhesion (HAMR-E), a réussi à faire 215 pas la tête à l'envers en manipulant le voltage dans les disques à l'extrémité de ses pattes pour générer de l'électricité électrostatique similaire à celle qui nous permet de faire tenir un ballon gonflable sur nos cheveux après l'avoir frotté contre ces derniers.

HAMR-E, qui fait 4,5 cm de long et pèse 1,5 gramme, a aussi réussi à faire le tour d'un cylindre - dans ce cas à l'intérieur d'un moteur d'avion à réaction, ce qui permet d'envisager que la locomotion électrostatique permettra d'inspecter les turbines et d'autres appareils industriels.

Le robot mis au point par les ingénieurs de l'Université de Shanghaï, lui, ne marchait pas sur les plafonds, mais était capable de générer une force électrostatique lui permettant d'avancer sur différents matériaux, le bois, le papier et le verre, même dans une situation inclinée. Les ingénieurs chinois l'ont aussi testé dans un espace réduit au niveau vertical, ce qui obligeait le robot de 5 cm à allonger les pattes. Cela compliquait la génération d'une force électrostatique suffisante pour avancer pas à pas, mais l'épreuve a été franchie avec succès.