Le vrai responsable de la mort des dinosaures pourrait enfin avoir été identifié. Le suspect numéro un selon des chercheurs de l'Université Dartmouth : une comète se déplaçant à la vitesse grand V qui aurait percuté la Terre de plein fouet.

La théorie la plus communément admise soutient plutôt qu'un astéroïde géant, beaucoup plus gros qu'une comète, aurait entraîné l'extinction des dinosaures en heurtant violemment la Terre. Un cratère de 180 km aurait été formé à cette époque au Mexique. On a aussi retrouvé dans le sol d'importantes quantités d'iridium, un métal rarissime sur Terre mais répandu dans les corps célestes.

Des scientifiques avaient ainsi démontré que l'impact de l'astéroïde géant est survenu il y a 65 millions d'années, au moment précis où les dinosaures ont disparu de la surface de la Terre.

Des questions demeurent

Or, de nouvelles données prouvent que les dépôts d'iridium au sol seraient finalement beaucoup moins importants. «Un astéroïde est composé à 90% de minéraux et de 10% de gaz, donc si on trouve moins de minéraux déposés au sol, cela implique que l'astéroïde ayant frappé la Terre est beaucoup plus petit », explique Robert Lamontagne, astrophysicien à l'Université de Montréal.

Toutefois, un astéroïde beaucoup plus petit n'arriverait pas à expliquer la présence du cratère mexicain. Selon les chercheurs de l'Université Dartmouth, une comète plus petite qu'un astéroïde mais plus rapide pourrait expliquer ce phénomène, et celui d'une plus faible présence d'iridium. « La comète est plutôt composée de 50% de gaz et 50% de minéraux », souligne Robert Lamontagne.

S'il n'est pas impossible que la Terre ait été frappée par une comète, l'astrophysicien estime que cela demeure peu probable. « Très peu de comètes parviennent dans notre système solaire ». De plus, le fait de trouver moins d'iridium au sol n'écarte pas pour autant la thèse de l'astéroïde. «Il est possible que l'iridium que contenait un plus gros astéroïde soit retourné dans l'espace au moment de l'impact et qu'il ne se soit pas retrouvé en intégralité dans la croûte terrestre », ajoute M. Lamontagne.