Une fusée japonaise H-2A a placé mardi en orbite un satellite canadien, la première mission commerciale de ce lanceur qui a fait l'objet pour l'occasion de nouvelles améliorations.

Le tir a été retardé de près d'une demi-heure en raison de l'entrée d'un bateau dans la zone marine interdite près de la base de Tanegashima (sud de l'archipel).

Le vol s'est déroulé comme prévu et le satellite s'est séparé conformément au plan après plus de trois heures de trajectoire dans l'espace, selon les images et explications diffusées en direct par l'Agence d'exploration spatiale japonaise (JAXA).

Le 29e exemplaire du modèle H-2A s'était élancé à 15h50 (1h50, heure de l'Est) après un deuxième compte à rebours.

Il s'agissait cette fois d'expédier en orbite géostationnaire (36 000 km) le satellite canadien de télécommunications Telstar 12 VANTAGE.

C'est la deuxième mission étrangère de la H-2A depuis sa mise en exploitation en 2001 et la première pour transporter un gros satellite d'une société du secteur privé.

En mai 2012, la H-2A avait lancé un petit satellite sud-coréen, KOMPSAT-3, une mission semi-publique puisque cet engin de capture d'images en haute définition de la Terre appartenait à l'institut de recherche spatial sud-coréen (Kari).

La H-2A a par ailleurs mis en orbite de nombreux satellites gouvernementaux japonais, mais les engins commerciaux ont été lancés par des fusées étrangères, dont les trois quarts par le modèle européen Ariane.

Le satellite canadien de l'opérateur Telesat est pour sa part un gros engin conçu par Airbus Defence and Space pour la transmission en bande Ku de données diverses. Il doit couvrir l'Amérique du Sud, l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient.

L'exemplaire 29 de la H-2A est un modèle amélioré qui permet de rapprocher davantage le satellite de son orbite géostationnaire définitive, de sorte qu'il consomme moins de son propre carburant pour la rejoindre, ce qui prolonge sa durée d'exploitation.

MHI souligne que la H-2A, développée avec l'Agence japonaise d'exploration spatiale (JAXA), a enregistré jusqu'à présent 28 succès sur 29 tirs.

Avec cette nouvelle mission réussie, le groupe espère gagner d'autres contrats commerciaux face à ses concurrents européens ou russes même s'il faudra sans doute attendre la prochaine génération de fusée et son entrée en service commercial après 2020 pour que les coûts de lancement soient plus compétitifs.